Pour ce 14 septembre nous avions prévu notre première partie multijoueurs de Pike & Shotte. Je ne dirais pas Grand Format car je n'ai clairement pas encore assez de figurines pour faire ce que je fais à Black Powder, mais il y a tout de même 465 figs sur la table pour à peu près 1050 pts de chaque côté.
Il y a beaucoup de photos sur ce rapport car d'une part j'en ai fait beaucoup et d'autre part cette bataille fut intense et très fun. J'ai donc tâcher de poser des plans larges avec annotations pour essayer de rendre l'ensemble du récit plus clair. N'hésitez pas à me dire si c'est utile. Comme toujours les commentaires sympa sont appréciés et je suis dispo pour toute précision.
Etant donné le désavantage numérique et tactique criant des suisses (que de l'infanterie, très peu d'artillerie), j'ai donné quelques règles spéciales supplémentaires à leurs troupes et fait quelques entorses à la réalité en leur créant un contingent milanais dirigé par Maximilien Sforza (et non Ludovic, on l'avait appelé comme ça pendant la bataille, mais ce dernier était déjà décédé dans les geôles de Louis XII), avec deux unités de cavalerie et des tireurs.
Donc nous nous sommes réparti les armées, Sylvain"Aldada" prenant avec moi le commandement de l'Armée très suisse du duché de Milan et Jean-Charles et Benoît prenant le commandement de l'armée très allemande du roi de France. Le briefing fut à vrai dire beaucoup plus bref que ce qu'on peut faire à Black Powder du fait du peu de divisions dont nous disposions, cette phase n'a donc pas eu la même saveur qu'habituellement et pas autant de caractère décisif non plus d'ailleurs. On décidait de placer nos troupes de sorte à pouvoir foncer en mêlée le plus vite possible pour ne pas se faire saucer par les tirs adverses. Les divisions Unterwald et Uri-Gruyères tenaient le centre et la division Berne le flanc gauche. Au centre gauche, les tireurs italiens allaient tenter de prendre Zivido et de s'y retrancher si besoin. Les gendarmes de Maximilien se positionnent en reserve des Bernois. A droite nous ne laissions qu'une unité d'Estradiot pour tirailler et harceler.
La mini carte remise aux deux équipes pour le briefing tactique :
Pour ceux qui préfèrent, une version pdf du rapport est téléchargeable sur ma dropbox
ICI
Le récit de la bataille :
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Déploiement initial Vue 1. A noter qu’en bas, de l’autre côté de la rivière Aldada a déployé ses Estradiots en tirailleurs |
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Déploiement initial Vue 2 |
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Nous obtenons le 1er tour et décidons sagement qu’en raison de la profusion de canons en face, nous allions plutôt avancer. Sur notre gauche, les Bernois n’avancent pas à ma grande déception. |
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Tandis que les italiens investissent le village de ivido. Ces petites pestes, en combinaison avec les arquebusiers suisses et les tactiques retorses d'Aldada vont être une épine constante dans le pied de nos adversaires durant toute la bataille. |
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Notre infanterie avance lentement au centre aussi malheureusement. Le tour ennemi est assez simple aussi. Benoit tente sans succès de déplacer sa cavalerie. Le reste ne bouge pas et entame une salve d’artillerie. |
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Les bandes noires attendent de pied ferme les suisses d’Unterwald. |
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Les troupes français dirigées par le Duc D’Alençon sont encadrées par une puissante artillerie. |
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Nos colonnes prennent cher sous ce feu nourri, notamment celle d’Unterwald qui voit un de ses bataillons désorganisé. |
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Lors de notre tour, nous tâchons de riposter efficacement. Je lance mes Zweihanders à l’attaque du bloc de piquiers des Bandes noires. Jean Charles rate, fort heureusement pour moi, le tir d’opportunité de ses arquebusiers. En même temps, les piquiers d’Unterwald parviennent à charger le second bloc de piquiers. |
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A gauche les Bernois se décident enfin à avancer. Ils atteignent cependant le pied de la petite colline au centre gauche |
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Devant eux, les lansquenets allemands commandés par De La Tremoille les attendent. |
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Aldada utilise un ordre « Suivez moi ! « avec Maximilien Sforza pour charger le grand canon ennemi de la gauche. Malgré un tir de mitraille meurtrier, la poignée de chevaliers italiens transperce les artilleurs ennemis. Ils se retrouvent cependant en plein milieu des lignes ennemies. |
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Pour soutenir leur Duc, les redoutables arquebusiers milanais tirent une salve qui désorganisent les zweihanders allemands proches. |
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Les arquebusiers suisses font de même au milieu causant une blessure à l’un des canons. |
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Le combat contre les Bandes noires se passe bien pour moi puisque mes zweihanders repoussent leurs ennemis. En revanche le second bloc de lansquenets résiste aux piquiers d'Unterwald d’Aldada. |
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Plan de situation |
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Par miracle, Jean Charles ne parvient pas à faire tourner et charger ses piquiers français sur les chevaliers milanais qui gagnent donc un tour de sursis sous les carreaux d'arbalètes des gasons devant eux. |
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La ligne de bataille centrale de l’armée française ne parvient pas à se déplacer tout comme sa cavalerie d’ailleurs. |
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A défaut, leur artillerie continue de matraquer les suisses d’Unterwald. |
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En revanche sur notre gauche, ça bouge, les lansquenets allemands et les zweihanders chargent mes Bernois. |
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Mais après un bref combat, ils sont repoussés ! |
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Durant notre tour, je fais à nouveau charger mes zweihanders sur les bandes noires, cette fois c’en est trop pour elles puisqu’elles déroutent.
A gauche les piquiers français ne parviennent pas à réussir leur charge
sur les Bernois, un autre bloc de piquiers tente de donner la chasse aux
arquebusiers milanais sans succès. Les arquebusiers suisses parviennent
à ébranler un des canons du centre |
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Au centre je place ma division d’Uri et Gruyère en attente de la cavalerie ennemie. |
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Point de situation. Les tirs de l’artillerie française sont un peu plus précis puisqu’ils causent quelques pertes mais ce n'est pas encore ça. Les arquebusiers suisses et italiens continuent leur guerilla infernale devant Zivido causant des pertes et des désorganisations à l'ennemi et notamment son artillerie qui est notre principale source d'inquiétude. |
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Au centre Aldada ramène le reste de ses piquiers au combat. Une furieuse mêlée s’en suit et l’un des blocs d’Unterwald est détruit par les lansquenets qui en profitent pour avancer. Mes zweihanders victorieux menacent cependant le dos de la ligne française. |
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Les piquiers français chargent les chevaliers milanais de flanc. Malgré le désavantage et la défaite, les courageux nobles refusent de baisser les bras encouragé par l’exemple du Duc qui a échappé à la mort d’un cheveu et continue de les encourager. |
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Jean Charles parvient enfin à réveiller le duc d’Alençon qui lance enfin ses piquiers à l’attaque. Mieux, il se coordonne parfaitement avec La Tremoille qui attaque avec ses zweihanders et ses piquiers. La charge est violente : mes deux blocs de piquiers sont ébranlés et l’un d’eux doit se replier ! Le second fait une égalité en ébranlant son ennemi, du coup test pour les deux blocs, le mien reste, le sien déroute. Pas de chance pour lui, je ne m’en sors objectivement pas trop mal. |
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A droite ça bouge un peu : Benoit tente de charger les estradiots avec des gendarmes mais les cavaliers légers leur échappent. Dans le même temps il fait charger ses arbalétriers montés et ses chevaulégers sur les arbalétriers suisses mais ses derniers parviennent à rejoindre l’abri des piquiers d’Uri qui se forment en hérisson. Les cavaliers arrêtent leur chargent et épaulent leurs arbalètes qui parviennent à désorganiser le bloc et à causer quelques pertes. |
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Au centre les renforts de lansquenet de la division Trivulce arrivent. Un bloc de lansquenet attaque de flanc les Unterwaldais qui tiennent cependant bon. Il parviennent même à dérouter le dernier bloc des Bandes Noires emportant cette division au passage. En revanche, Jean Charles, par l'intermédiaire du Sénéchal d'Armagnac fait pivoter sa pièce et fait feu à bout portant sur mes zweihanders. Une salve de mitraille plus tard, mes courageux [i]doppelsöldner[/i] finissent en morceaux éparpillés sur la plaine. Aie. |
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Devant le hameau de Carlotta Maximilien Sforza continue de se battre comme un lion avec ses chevaliers, il perd le combat mais refuse toujours de baisser pavillon. |
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Point de situation |
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A gauche les piquiers français ne parviennent pas à réussir leur charge
sur les Bernois, un autre bloc de piquiers tente de donner la chasse aux
arquebusiers milanais sans succès. Les arquebusiers suisses parviennent
à ébranler un des canons du centre |
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Après ce tour particulièrement dur pour nous, notre armée ne tient qu’à un fil. J’ai 2 packs ébranlés sur 5 dans la colonne Bernoise, Aldada est également à une unité de craquer dans la colonne d’Unterwald. J’envoie donc immédiatement Winkelried rallier un des blocs de piquiers Bernois |
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Pendant que leurs commandant s’échine à rallier ses troupes, j’envoie le troisième pack de bernois et les hallebardiers charger de face et de flanc les lansquenets allemands les plus à gauche. La férocité des suisses est telle que les allemands prennent leurs jambes à leur cou sans attendre. Voilà qui allait me donner de l’air d’autant que la division de La Tremoille est entièrement brisée, nous laissant maître de la colline et de la gauche ! |
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Et devinez quoi ? Maximilien Sforza et ses chevaliers continuent leur show en tenant malgré la défaite. Le duc se permet encore le luxe d’éviter un coup de pique mortel ! Les chevaliers continuent donc de fixer de précieuses troupes que Jean Charles aurait certainement aimé placer ailleurs. |
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Au centre ça se corse puisque les Unterwaldais finissent par céder et déroutent en cascade. Nous perdons également une division du coup. Notre armée est donc coupée en deux. Il va falloir faire vite Cependant les arquebusiers suisses parviennent à ébranler un troisième canon ce qui sonne le glas de toute la division d’artillerie française. |
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Pour les français il faut vraiment frapper fort s'ils veulent encore l'emporter. François Ier, ulcéré par ces manants agaçants avec leur pétoires, décide de les charger et échoue : une fois de plus ces diables d’arquebusiers suisses et milanais échappent à ses troupes et trouvent refuge dans et autour du village de Zivido. |
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Le Cardinal Shiner arrive sur notre flanc gauche pour délivrer des conseils à Winkelried pour faire charger ses piquiers contre les piquiers français. Les ordres ont dû être mal rédigés car lesdits piquiers font un fiasco et sortent de la table….Les voix du Seigneur sans doute. Au centre nos Unterwaldais ont décampé mais mes troupes d’Uri et de Gruyères sont toujours là. Il ne faudrait cependant pas trop que cela dure, car sinon nous finiront morts dans notre poche de résistance. |
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A défaut de pouvoir charger les français, mes arquebusiers bernois détruisent les zweihanders en repli, pour le fun. Du coup c’est un tour décisif pour les français qui ne parviennent pas à bouger leur cavalerie pour une charge osée sur le hérisson d’Uri. Les troupes lansquenets du centre ne parviennent pas à se déplacer non plus et l’assaut de François Ier et de ses hallebardiers contre les arquebusiers milanais défendant Zivido est repoussé ! |
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Ceci me laisse le temps de charger au tour suivant avec mon bloc de Bernois fraîchement rallié qui disposera du soutien du 1er bloc, des hallebardiers et des arquebusiers. Les français tiennent bon mais sont ébranlés ce qui nous permet de briser la division française et de remporter la victoire ! Malheureusement le courageux Maximilien Sforza, Duc de Milan et employeur de tous ces suisses n’a pas vu la couleur de la victoire. En effet, après 6 rounds de résistance héroïques le Duc et ses chevaliers sont finalement dérouté par les piquiers français et les arbalétriers gascons. |
C’est donc une belle victoire Italo Suisse contre le cours de l’Histoire et après une parte très très fun !
Un grand merci à tous les participants : Sylvain(Aldada), Jean-Charles et Benoit !
Division Milano-suisse détruite : 1 - Steiner (Unterwald)
Divisions Franco-allemande détruites : 4 – La Trémoille (Lansquenets), D’Armagnac (Artillerie), D’Alençon (Français), Lautrec (Bandes Noires)
les ordres de bataille utilisés :
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