Fragments du Passé
Compte-rendu n°7 – partie du 12
avril 2021
La compagnie du Hibou Argenté :
- Annasthéa Serindë, l’archère
arcanique cherchant à faire renaître le vieux royaume de la Haute
Forêt,
- Quine
Holimion la
Prêtresse de Corellon Larethian,
- Lotharo
Siannodel,
le chantelame en quête de savoir
- Calidor
Eaucalme le
barbare qui cherche à protéger le monde des lapins garous
- Snaefried
Ombreuse,
seule non-elfe du groupe, une humaine roublarde des quartiers chauds de
Solaun qui suit la compagnie en recherche de richesses.
Décision
Nos amis se trouvaient face à un
dilemme.
« Nous avons désormais ce
qu’il nous faut pour restaurer notre honneur. Avec le témoignage d’Enae et ces
doppelgangers cela devrait nous permettre de nous innocenter. » Dit Quine
pleine d’espoir.
« Ce ne sera pas si simple.
On ne peut pas juste se présenter à la garde en disant : « bonjour
nous avons des preuves qui nous innocentent merci de nous rayer de la liste des
suspects.» Je rappelle que nous savons qu’ils ont des complices haut placés. A
mon avis on ira en prison d’abord et si par miracle nos témoins ne
disparaissent pas mystérieusement entre temps, nous ne serons pas immédiatement
libérés. » Fit Lotharo d’un air sombre.
« Et entre temps la
vampiresse aura pu mener son plan à bien. » Conclut Annasthea pensive.
« Et que faire
d’autre ? On ne sait même pas où Hestia est allée. Si on peut remettre de
l’ordre ici ça pourra peut-être aider à décider Solaun à aider la Haute-Forêt. »
Répondit Quine.
« On pourrait se lancer à la
poursuite d’Hestia mais placer Enae et les doppelganger sous la protection de
Lord Drystan. » Proposa Annasthea
« Oh bonne idée, comme ça
s’il est de mèche on lui donne toutes nos cartes » Dit Lotharo
sarcastique.
« J’ai conscience que c’est
un risque. Mais moi j’ai confiance en lui. Je suis d’avis de sauver Dornil
avant tout. De plus si Hestia dispose de plusieurs fragments, alors je
considère cela comme prioritaire pour sauver la Haute-Forêt. Enae, je
sais que nous vous demandons beaucoup mais vous êtes la seule à pouvoir
expliquer ce qui s’est passé.» Répondit l'archère arcanique.
La jeune elfe était mal à l’aise.
« Ecoutez, je suis lasse des
humains et de leurs intrigues. Et pour ma part mon souhait est de quitter cette
maudite ville. Mais vous m’avez sauvé la vie, vous êtes des gens bons et si je
peux vous aider de cette façon et vous permettre de sauver Dornil, eh bien
soit, je le ferai, même si ce n’est pas de gaité de cœur. »
Déclara-t-elle.
« Merci Enae,
vraiment. » Répondit Annasthea.
Le groupe se concerta du regard
et tout le monde acquiesça.
« En attendant on peut aussi
garder Enae et les prisonniers dans ma planque » Proposa Snaefried.
« Il n’empêche que même si
on s’innocente, on n’a rien qui nous mène aux commanditaires, ça ne sera
peut-être qu’une victoire temporaire. » Observa Lotharo.
« C’est vrai. Fouillons cet
endroit alors, peut être dénichera-t-on un indice. » Dit Annasthea.
Le groupe procéda à une fouille
en règle de la cache des contrebandiers. Outre force richesses et marchandises
volées, nos amis forcèrent le coffre du receveur de la guilde.
« Des plans de maison
cambriolées, de la correspondance sans intérêt, un registre d’entrées et de
sortie de marchandises volées… Rien qui nous aide à quoi que ce soit » Fit
Annasthea en soufflant de dépit et en refermant lourdement le registre
Snaefried prit le tome. « Tsst. Ça
peut servir ».
Alors qu’ils regagnaient la
sortie et passaient dans la salle-entrepôt, Quine remarqua quelque chose dans
l’eau à l’ouest de la salle. Intriguée, elle s’avança mais le niveau chutait
rapidement et la clerc se retrouva avec de l’eau jusqu’à la taille.
« Qu’est-ce que tu
fiche ? » Demanda Calidor.
« Je…Je crois qu’il y a un
passage là-dessous, on dirait un ancien escalier, mais c’est trop
profond. » Répondit la prêtresse.
Nos amis s’échangèrent des
regards suspicieux. Lotharo, toujours poussé par son insatiable curiosité,
s’avança et enleva son armure ne gardant qu’une corde sur lui.
« Je vais y aller. Tenez
cette corde, au cas où ». Le danselame descendit jusqu’à avoir l’eau au
niveau du coup, inspira profondément et plongea.
Le niveau descendait fortement,
en fait, il y avait visiblement un ancien escalier assez raide mais qui a
disparu sous l’effet de la chute de l’eau de la rivière. Lotharo nagea vers le
fond et repéra l’encadrement d’une ancienne porte, il se dépêcha de la
franchir. Elle donnait sur une salle entièrement immergées, vide, à l’exception
d’un petit tas de vase dans lequel
trônait un coffre. Le reste n’était que murs nus et plantes aquatiques.
Lotharo devait remonter pour
reprendre sa respiration, mais la curiosité fut la plus forte et il attacha
rapidement la corde à la poignée du coffre, avant de nager précipitamment hors
de la pièce.
Le groupe attendait
silencieusement devant le plan d’eau quand Lotharo émergea en panique,
inspirant de grandes goulées d’air
« UUUUUHHHHHHHRRRRR !
Gllllluuuuhhhh ! Gllluuuhhh ». Le danselame semblait convulser.
Paniquée Quine se précipita et
incanta un sortilège de soin
« Ca va ?!! Normalement
cela aurait dû te… »
« Gllloooorh, j’ai …
UUUURRRRHHH… toujours de l’eau dans les … poumons… il me faudrait un bouche à
bouche…. » Dit Lotharo avant d’éclater de rire.
Comprenant qu’il lui avait joué
un de ses tours, Quine le repoussa au sol des deux mains.
« Blague à part. Si vous
pouviez tirer la corde, il y a un coffre au bout. » Dit Lotharo.
Le groupe dû s’y prendre à
plusieurs et à plusieurs fois pour hisser le coffre hors de l’eau. Snaefried
l’examina sous toutes les coutures et tenta de le crocheter sans succès.
Calidor tenta de tirer le couvercle sans succès… Jusqu’à ce que Quine, donne un
simple coup puissant sur le loquet qui sauta, laissant tout le monde étonné.
« Eh bien quoi ? Je ne
vois pas où était le problème. » Dit la prêtresse satisfaite.
Le coffre contenait de l’or, des
gemmes et des objets dont un qui attira l’attention de Lotharo. Il prit une
curieuse plume en or dans les mains et l’examina pendant plusieurs minutes
avant de déclarer :
« Mes amis, je crois que
nous tenons là l’une des légendaires créations de Qaal, en l’occurrence la
plume »
« Et ? » fit
Calidor.
« Et ? Eh bien nous
pouvons utiliser cet objet pour convoquer un puissant oiseau roc multicolore
qui pourra nous porter ou nous le voulons. Mais une seule fois. » Enonça
Lotharo.
« Ça c’est un très bon objet
pour nous sortir d’une situation difficile » Dit Quine.
« Tout à fait, tu devrais
d’ailleurs le prendre. » Renchérit Lotharo avant de tendre la plume à
Quine. « Pour me faire pardonner. » Ajouta-til.
La prêtresse accepta avec un sourire
sincère.
« Bon, retournons à la
planque maintenant » dit Snaefried.
Poursuite
Le groupe emmena Enae et les
Doppelgangers prisonniers avec eux à la planque de Snaefried.
Jamry et plusieurs
« employés » étaient présents.
« Cheffe, vous
revoilà ! Ça s’est bien passé avec Vance ? »
« Oui ça allait. J’ai besoin
que tu fasses déménager une planque. Je vais te dessiner un plan. Prend
plusieurs gars avec toi et ramenez tout ce qui a de la valeur. »
« Pas de problème
cheffe. »
« Ah et mettez ces deux-là dans
la geôle » Ajouta Snaefried en désignant les doppelgangers.
« Oh merde mais c’est quoi
ça ?! » Fit Jamry dégoûté.
« Des doppelgangers sous
leur forme naturelle » Enonça doctement Lotharo. « Attachez les et
faites attention à ne pas vous faire entourlouper, ils peuvent prendre
l’apparence de n’importe qui et lire vos pensées. » Poursuivit-il.
« Euh…Ok on fera
gaffe. » Répondit Jamry.
Lotharo se pencha à l’oreille de
Jamry et chuchota : « Te voilà prévenu, s’il prend l’apparence de
Snaefried et te fait des avances indécentes parce qu’il aura lut dans tes
pensées que c’était ton fantasme secret, crois-moi tu ferais mieux de refuser. »
Jamry rougit d’embarras tandis
que Lotharo lui adressait un sourire sadique et satisfait. Le danselame était
décidément imprévisible.
Annasthea écrivit une lettre à
Lord Drystan pour lui expliquer leur découverte et lui demander de veiller sur
Enae.
***
Après avoir pris leurs
dispositions, nos amis, prirent un repos avant de retourner à la cache.
Là ils empruntèrent deux barques
amarrées dans la pièce la plus au nord, celle qui servait à décharger les
marchandises. Ils longèrent le tunnel et sortirent de la ville pour tomber dans
la rivière.
Quine repéra un ponton bien dissimulé au nord. Ils s’y amarrèrent.
Le ponton semblait avoir été utilisé récemment et une autre barque y était amarrée
et cachée sous des feuillages.
Annasthea repéra des empreintes menant à un sentier.
Le sentier menait à une petite
clairière dissimulée et l’archère arcanique discerna des traces de roues.
« Un carrosse, ou une
charrette. » Expliqua-t-elle « Ça continue vers le nord. Il nous
faudra des chevaux si on veut pouvoir les poursuivre. Mais je n’ai pas envie de
retourner en ville. Il y a ce village non loin de Solaun, sur la route du
Suldaï, on y trouvera peut-être des montures.
Le reste du groupe acquiesça et
ils entamèrent une marche le long de la route nord. Arrivés en vue du village,
Lotharo et Annasthea se rendirent sur les lieux
en prenant soin de dissimuler leur vraie nature.
Le maréchal ferrant venait tout
juste de recevoir la visite d’un garde. Annasthea l’aborda en lui demandant
s’il avait des chevaux pour lui et son maître.
« Oui en effet mais cinq je
n’en ai pas, enfin si, mais il y en a un qui est réservé »
« Nous paierons ce qu’il faut.
Je suis pressé, ces minables en ville nous ont fourni des chevaux malades. Il
n’y a plus aucune qualité de nos jours. » Dit Lotharo en jouant son rôle
habituel de vieux mage acariâtre.
« Eh bien pour 100 PO le
cheval je devrais pouvoir m’arranger. Et ne vous inquiétez pas Messire. Je
connais la réputation de l’écurie de l’étoile scintillante : ils leur
donnent n’importe quoi à leurs chevaux, mais les miens sont nourrit de façon
naturelle je vous le garantis. »
L’affaire fut conclue et le
forgeron appela son fils pour sceller les chevaux.
Lotharo en profita pour arracher
une affichette de recherche de criminels qu’il montra à Annasthea avant de la
déchirer : il y était indiqué que la compagnie du Hibou argenté était
recherchée et la récompense se montait à 10 000 pièces d’or.
Pendant qu’Annasthea réglait les
derniers préparatifs avec le maréchal ferrant, Lotharo apprit en interrogeant
les locaux qu’un carrosse s’était arrêté ici il y a deux jours, peu avant
l’aube. Il était escorté et une femme était à l’intérieur. D’après le maréchal
ferrant, le convoi se rendait à Sarlon, un village à moins de deux jours d’ici
dans la province de Suldaï.
Le groupe se remit en route vers
Sarlon en empruntant la route. Ils s’arrêtèrent en bord de route pour la nuit.
Calidor avait annoncé du lapin à
manger.
« pfff encore »
marmonna Snaefried.
Mais heureusement pour la
roublarde, le barbare revint bredouille de sa chasse et cuisina un simple
brouet d’herbes.
« Merci beaucoup Calidor
pour ce bon repas » dit Lotharo ironique en sortant une de ses rations de
voyage.
Calidor lui jeta une carotte à la
figure en représailles.
« Oh une carotte !
J’adore ça ! Miam Miam » fit Lotharo en la mangeant goulument de
façon exagérée sous l’œil suspicieux de Calidor.
Le groupe organisa les tours de
gardes. Tout se passa sans histoire. Lors de sa veille, Lotharo se plongea dans
les secrets de l’Aghna Gruul, il se sentait de plus en plus … éveillé. Il avait
le sentiment qu’à la fin de cette aventure, les secrets lui seraient révélés.
Le lendemain nos amis décidèrent
de forcer l’allure pour essayer de gagner du terrain. Quine et Annasthea
parvinrent à tirer le meilleur parti des montures qui s’avérèrent effectivement
de qualité.
Le soir venu ils arrivèrent à
Sarlon.
Sarlon
La ville semblait calme, mais il
y avait une tour et de nombreux gardes qui patrouillaient.
Quine et Snaefried entrèrent les
premières pour vérifier qu’il n’y avait pas de piège, mais elles s’aperçurent
que les gardes ne leur prêtaient pas vraiment attention. Ils étaient en fait en
train de creuser des tranchées et de planter de pieux. Il y avait effectivement
de nombreux soldat dans ce gros village.
L’ambiance était tendue. La vie
suivait son cours mais clairement les habitants semblait moroses, il y avait
peu de rires et d’animations. Tout au plus quelques conversations de ci de là,
mais rien de très enjoué.
Le reste du groupe suivit.
« Pourquoi cette
agitation ? » Demanda Lotharo à un garde.
« Avec les histoires qui se
passent dans la Haute Forêt le gouvernement a décidé de défendre notre
territoire. C’est pourquoi on a eu des renforts et on a ordre de créer des
ouvrages défensifs. »
La compagnie se rendit à
l’auberge de la Nymphe impudique… qui portait bien mal son nom : il n’y
avait ni nymphe ni impudeur, mais seulement la même ambiance morose qu’à
l’extérieur. Quelques paysans buvaient à une table en parlant à voix basse et
un type était déjà la tête sur la table dans un coin de la pièce.
A leur arrivée, l’aubergiste leva
la tête et semblait ne pas croire à sa chance : il ne devait pas avoir vu
beaucoup de clients dernièrement. Ils commandèrent gîte et repas. Evidemment,
l’auberge était vide et ils n’eurent aucun problème à avoir une chambre cahcun
Nos amis discutèrent un peu avec
l’aubergiste, un sympathique bonhomme du nom de Ralph. Ils apprirent que les
attaques au nord avaient contraint les princes à envoyer des troupes sur les
frontières. Mais suite à l’échec du traité, ils allaient se réunir pour prendre
de nouvelles décisions prochainement.
« En attendant moi je l’avais
dit que ces aventuriers du Hibou argentés étaient louches » dit un pilier
de bar.
Comme d’habitude, Lotharo aimait
jouer avec le feu : « Oui c’est vrai qui auraient pu croire qu’ils
tomberaient aussi bas ? » lança-t-il.
« C’est clair, mais bon, moi
je savais que c’étaient des traîtres : déjà que des elfes, faut pas
s’étonner qu’ils aient attaqués par surprise puis qu’ils aient décampés »
ajouta un autre pilier de bar.
Quine, recula violemment sa
chaise en se levant et quitta la pièce le visage fermé.
« N’empêche on aurait bien
besoin de gars aussi costauds pour sécuriser la frontière. Parce qu’ici c’est
pas rassurant » Continua l’aubergiste.
« Ouais ben le vieux
Cornevent pourrait se bouger aussi » Répondit un client.
« Ça je crois que tu peux
rêver » ricana un autre homme « M’est avis que le vieil Arkus est
sénile !».
Cornevent, ce nom résonna dans
l’esprit d’Annasthea qui demanda immédiatement à l’aubergiste qui était ce Lord
Cornevent. L’homme lui répondit qu’Arkus Cornevent était le vassal du Prince
Melvun-Suldaï et seigneur en titre de Sarlon. Son château se trouvait au
nord-ouest d’ici à environ deux heures de marche. Dernièrement Arkus Cornevent
semblait distant, il ne recevait plus qu’une fois par semaine pour les
pétitions et faisait de fréquents allers-retours à la capitale. Il avait trois
enfants, deux filles qui vivaient au château et un garçon, aîné qui servait
outremer, dans l’armée.
L’homme qui était affalé sur la
table se leva soudain et fixa le vide d’un regard torve.
« Cornevent…. Cet … ENFOIRE.
Qu’il aille au diable ! Me Virer MOI ? Sale merde prétentieuse.
Ralph, une autre bière. »
« Tu en a assez bu
Josias ! Tu ferais bien de retourner chez toi voir ta femme.»
Répliqua l’aubergiste.
« Cette… Harpie…. Elle
m’emmerde celle-là. J… j’pas envie de la voir… » Répondit l’ivrogne.
Annasthea eu une idée et commanda
une bière. Elle s’assit ensuite face au dénommé Josias et lui tendit la chope,
qu’il prit avec gourmandise.
« Alors comme ça vous
connaissez lord Cornevent ?»
« Ouais…. Slurp…. Ce salaud.
Je l’ai servi pendant vingt-quatre ans… vingt-quatre ! Et il m’a congédié
comme un malpropre »
« Vous étiez
majordome ? »
« Nan, garde du corps. Un
beau jour il me convoque et il me dit que le capitaine Koltag - un arriviste de
première cui-là ! - exercera ma charge désormais…. Mais… Mais c’merdeux ne
savait rien ! Comment… comm… comment a-t-il pu me virer pour mett’ ce
débile à ma place ?»
« Oui c’est vrai, on se
demande vraiment pourquoi il a fait cela ? » Lança Lotharo mi-sérieux
mi-cynique.
Annasthea lui fit signe de la
main de ne pas l’interrompre.
« C’est encore un coup de sa
nièce. Cette SALOPE ! Depuis qu’elle est là, elle fout sa merde. Le vieux
boit ses paroles et elle a fait virer plein de gens pour les remplacer par des
sbires à elle ! Déjà qu’j’avais jamais entendu parler de cette
Asthei ! Et elle débarque comme ça y a plusieurs mois et commence à se
mêler de tout ! »
« Vous pourriez me la
décrire ? » Continua Annasthea.
L’homme lui fit un portrait
saisissant de la femme en rouge. Hestia à n’en pas douter !
Donc au château il n’y a que des
hommes à Asthei ? » Continua Lotharo.
« Nan, mais la plupart des
gardes ont été virés. Les serviteurs sont partis pour certains parce que je
m’suis laissé entendre dire que l’ambiance était de plus en plus bizarre… Mais
la plupart sont encore là-bas. D’ailleurs vous savez quoi ? » Il
baissa la voix.
« Moi je sais un truc que le vieil Arkus
ferait bien de savoir ! »
Annasthea pencha la tête comme
pour écouter une confidence importante
« Hier soir le carrosse de
cette traînée de dame Asthei était là en ville. Se sont arrêtés pour prendre
des provisions sans doute » Slurp ! Slurp ! « Et ben… Le vieil Arkus qui nous disait
« Ma nièce je dois la protéger et l’aider à tenir son rang, je vais lui
faire faire un beau mariage avec un noble de haut rang, il faut qu’elle puisse
s’élever dans le monde pour le rayonnement de sa famille tout ça tout ça…. Ha
ha ha ! Des clous oui !!! Si
ce vieux con … hips savait que sa pouffiasse de nièce fricote avec un gus dans
son dos il ravalerait ses paroles ! » Cracha Josias
« Que voulez-vous
dire ?» dit Annasthea
« Eh ben… Je…. J’voulais dessiner
quelques insultes sur son carrosse mais en fait j’ai vu qu’il y avait un elfe,
un ptit blond, dans le carrosse avec elle. Elle fricote avec un elfe la jeune
noble pure ! Vous imaginez ! Ah ça je lui jetterais bien à la figure
en audience publique au Arkus ! »
Annasthea regarda Lotharo puis
déclara.
« Merci beaucoup. A présent
vous devriez retourner voir votre épouse je pense. »
« Ouais… Hips… On va aller
dans l’antre de la harpie…. »
L’homme sortit en titubant de
l’auberge et remonta la rue. Annasthea le suivit pour voir où il allait. Puis
alors qu’elle se tournait pour rentrer, elle vit Quine debout sur le perron,
dos à elle.
« Tu viens ? On va
manger. » Dit Annasthea.
La prêtresse se tourna vers son
amie, ses yeux était rouges, elle avait visiblement pleuré. Annasthea senti la
commisération l’envahir.
« Nous avons tout perdu. Ils
nous ont tout pris. Et maintenant tu entends comment ils nous traitent ?
Des traîtres et des meurtriers voilà tout ce que nous sommes pour eux. »
Dit Quine en réprimant un sanglot.
« Ne t’occupes pas de ce que
pensent les humains, nous, nous sommes toujours là les un pour les
autres… » Répondit l’archère arcanique.
« Moi tout ce que je veux,
c’est pouvoir sauver tout le monde. Et cela inclut les humains. »
« On ne peut pas sauver tout
le monde. Il faut simplement l’accepter et faire de notre mieux » répondit
Annasthea. L’archère posa un bras sur l’épaule de sa sœur d’arme.
« Viens, rentrons. »
Dit-elle simplement.
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