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mardi 13 avril 2021

Compte rendu de partie D&D5 : Fragments du passé - 7

 

Fragments du Passé

Compte-rendu n°7 – partie du 12 avril 2021

 La compagnie du Hibou Argenté : 

  •  Annasthéa Serindë, l’archère arcanique cherchant à faire renaître le vieux royaume de la Haute Forêt,   
  • Quine Holimion la Prêtresse de Corellon Larethian,
  • Lotharo Siannodel, le chantelame en quête de savoir
  • Calidor Eaucalme le barbare qui cherche à protéger le monde des lapins garous
  • Snaefried Ombreuse, seule non-elfe du groupe, une humaine roublarde des quartiers chauds de Solaun qui suit la compagnie en recherche de richesses.

Décision



Nos amis se trouvaient face à un dilemme.

« Nous avons désormais ce qu’il nous faut pour restaurer notre honneur. Avec le témoignage d’Enae et ces doppelgangers cela devrait nous permettre de nous innocenter. » Dit Quine pleine d’espoir.

« Ce ne sera pas si simple. On ne peut pas juste se présenter à la garde en disant : « bonjour nous avons des preuves qui nous innocentent merci de nous rayer de la liste des suspects.» Je rappelle que nous savons qu’ils ont des complices haut placés. A mon avis on ira en prison d’abord et si par miracle nos témoins ne disparaissent pas mystérieusement entre temps, nous ne serons pas immédiatement libérés. » Fit Lotharo d’un air sombre.

« Et entre temps la vampiresse aura pu mener son plan à bien. » Conclut Annasthea pensive.

« Et que faire d’autre ? On ne sait même pas où Hestia est allée. Si on peut remettre de l’ordre ici ça pourra peut-être aider à décider Solaun à aider la Haute-Forêt. » Répondit Quine.

« On pourrait se lancer à la poursuite d’Hestia mais placer Enae et les doppelganger sous la protection de Lord Drystan. » Proposa Annasthea

« Oh bonne idée, comme ça s’il est de mèche on lui donne toutes nos cartes » Dit Lotharo sarcastique.

« J’ai conscience que c’est un risque. Mais moi j’ai confiance en lui. Je suis d’avis de sauver Dornil avant tout. De plus si Hestia dispose de plusieurs fragments, alors je considère cela comme prioritaire pour sauver la Haute-Forêt.  Enae, je sais que nous vous demandons beaucoup mais vous êtes la seule à pouvoir expliquer ce qui s’est passé.» Répondit l'archère arcanique.

La jeune elfe était mal à l’aise.

« Ecoutez, je suis lasse des humains et de leurs intrigues. Et pour ma part mon souhait est de quitter cette maudite ville. Mais vous m’avez sauvé la vie, vous êtes des gens bons et si je peux vous aider de cette façon et vous permettre de sauver Dornil, eh bien soit, je le ferai, même si ce n’est pas de gaité de cœur. » Déclara-t-elle.

« Merci Enae, vraiment. » Répondit Annasthea.

Le groupe se concerta du regard et tout le monde acquiesça.

« En attendant on peut aussi garder Enae et les prisonniers dans ma planque » Proposa Snaefried.

« Il n’empêche que même si on s’innocente, on n’a rien qui nous mène aux commanditaires, ça ne sera peut-être qu’une victoire temporaire. » Observa Lotharo.

« C’est vrai. Fouillons cet endroit alors, peut être dénichera-t-on un indice. » Dit Annasthea.

Le groupe procéda à une fouille en règle de la cache des contrebandiers. Outre force richesses et marchandises volées, nos amis forcèrent le coffre du receveur de la guilde.

« Des plans de maison cambriolées, de la correspondance sans intérêt, un registre d’entrées et de sortie de marchandises volées… Rien qui nous aide à quoi que ce soit » Fit Annasthea en soufflant de dépit et en refermant lourdement le registre

Snaefried prit le tome. « Tsst. Ça peut servir ».

Alors qu’ils regagnaient la sortie et passaient dans la salle-entrepôt, Quine remarqua quelque chose dans l’eau à l’ouest de la salle. Intriguée, elle s’avança mais le niveau chutait rapidement et la clerc se retrouva avec de l’eau jusqu’à la taille.

« Qu’est-ce que tu fiche ? » Demanda Calidor.

« Je…Je crois qu’il y a un passage là-dessous, on dirait un ancien escalier, mais c’est trop profond. » Répondit la prêtresse.

Nos amis s’échangèrent des regards suspicieux. Lotharo, toujours poussé par son insatiable curiosité, s’avança et enleva son armure ne gardant qu’une corde sur lui.

« Je vais y aller. Tenez cette corde, au cas où ». Le danselame descendit jusqu’à avoir l’eau au niveau du coup, inspira profondément et plongea.

Le niveau descendait fortement, en fait, il y avait visiblement un ancien escalier assez raide mais qui a disparu sous l’effet de la chute de l’eau de la rivière. Lotharo nagea vers le fond et repéra l’encadrement d’une ancienne porte, il se dépêcha de la franchir. Elle donnait sur une salle entièrement immergées, vide, à l’exception d’un petit tas de vase dans  lequel trônait un coffre. Le reste n’était que murs nus et plantes aquatiques.

Lotharo devait remonter pour reprendre sa respiration, mais la curiosité fut la plus forte et il attacha rapidement la corde à la poignée du coffre, avant de nager précipitamment hors de la pièce.

Le groupe attendait silencieusement devant le plan d’eau quand Lotharo émergea en panique, inspirant de grandes goulées d’air

« UUUUUHHHHHHHRRRRR ! Gllllluuuuhhhh ! Gllluuuhhh ». Le danselame semblait convulser.

Paniquée Quine se précipita et incanta un sortilège de soin

« Ca va ?!! Normalement cela aurait dû te… »

« Gllloooorh, j’ai … UUUURRRRHHH… toujours de l’eau dans les … poumons… il me faudrait un bouche à bouche…. » Dit Lotharo avant d’éclater de rire.

Comprenant qu’il lui avait joué un de ses tours, Quine le repoussa au sol des deux mains.

« Blague à part. Si vous pouviez tirer la corde, il y a un coffre au bout. » Dit Lotharo.

Le groupe dû s’y prendre à plusieurs et à plusieurs fois pour hisser le coffre hors de l’eau. Snaefried l’examina sous toutes les coutures et tenta de le crocheter sans succès. Calidor tenta de tirer le couvercle sans succès… Jusqu’à ce que Quine, donne un simple coup puissant sur le loquet qui sauta, laissant tout le monde étonné.

« Eh bien quoi ? Je ne vois pas où était le problème. » Dit la prêtresse satisfaite.

Le coffre contenait de l’or, des gemmes et des objets dont un qui attira l’attention de Lotharo. Il prit une curieuse plume en or dans les mains et l’examina pendant plusieurs minutes avant de déclarer :

« Mes amis, je crois que nous tenons là l’une des légendaires créations de Qaal, en l’occurrence la plume »

« Et ? » fit Calidor.

« Et ? Eh bien nous pouvons utiliser cet objet pour convoquer un puissant oiseau roc multicolore qui pourra nous porter ou nous le voulons. Mais une seule fois. » Enonça Lotharo.

« Ça c’est un très bon objet pour nous sortir d’une situation difficile » Dit  Quine.

« Tout à fait, tu devrais d’ailleurs le prendre. » Renchérit Lotharo avant de tendre la plume à Quine. « Pour me faire pardonner. » Ajouta-til.

La prêtresse accepta avec un sourire sincère.

« Bon, retournons à la planque maintenant » dit Snaefried.

 

Poursuite



Le groupe emmena Enae et les Doppelgangers prisonniers avec eux à la planque de Snaefried.

Jamry et plusieurs « employés » étaient présents.

« Cheffe, vous revoilà ! Ça s’est bien passé avec Vance ? »

« Oui ça allait. J’ai besoin que tu fasses déménager une planque. Je vais te dessiner un plan. Prend plusieurs gars avec toi et ramenez tout ce qui a de la valeur. »

« Pas de problème cheffe. »

« Ah et mettez ces deux-là dans la geôle » Ajouta Snaefried en désignant les doppelgangers.

« Oh merde mais c’est quoi ça ?! » Fit Jamry dégoûté.

« Des doppelgangers sous leur forme naturelle » Enonça doctement Lotharo. « Attachez les et faites attention à ne pas vous faire entourlouper, ils peuvent prendre l’apparence de n’importe qui et lire vos pensées. » Poursuivit-il.

« Euh…Ok on fera gaffe. » Répondit Jamry.

Lotharo se pencha à l’oreille de Jamry et chuchota : « Te voilà prévenu, s’il prend l’apparence de Snaefried et te fait des avances indécentes parce qu’il aura lut dans tes pensées que c’était ton fantasme secret, crois-moi tu ferais mieux de refuser. »

Jamry rougit d’embarras tandis que Lotharo lui adressait un sourire sadique et satisfait. Le danselame était décidément imprévisible.

Annasthea écrivit une lettre à Lord Drystan pour lui expliquer leur découverte et lui demander de veiller sur Enae.

***

Après avoir pris leurs dispositions, nos amis, prirent un repos avant de retourner à la cache.

Là ils empruntèrent deux barques amarrées dans la pièce la plus au nord, celle qui servait à décharger les marchandises. Ils longèrent le tunnel et sortirent de la ville pour tomber dans la rivière. 

Quine repéra un ponton  bien dissimulé au nord. Ils s’y amarrèrent. Le ponton semblait avoir été utilisé récemment et une autre barque y était amarrée et cachée sous des feuillages.
Annasthea repéra des empreintes menant à un sentier.

Le sentier menait à une petite clairière dissimulée et l’archère arcanique discerna des traces de roues.

« Un carrosse, ou une charrette. » Expliqua-t-elle « Ça continue vers le nord. Il nous faudra des chevaux si on veut pouvoir les poursuivre. Mais je n’ai pas envie de retourner en ville. Il y a ce village non loin de Solaun, sur la route du Suldaï, on y trouvera peut-être des montures.

Le reste du groupe acquiesça et ils entamèrent une marche le long de la route nord. Arrivés en vue du village, Lotharo et Annasthea se rendirent sur les lieux  en prenant soin de dissimuler leur vraie nature.

Le maréchal ferrant venait tout juste de recevoir la visite d’un garde. Annasthea l’aborda en lui demandant s’il avait des chevaux pour lui et son maître.

« Oui en effet mais cinq je n’en ai pas, enfin si, mais il y en a un qui est réservé »

« Nous paierons ce qu’il faut. Je suis pressé, ces minables en ville nous ont fourni des chevaux malades. Il n’y a plus aucune qualité de nos jours. » Dit Lotharo en jouant son rôle habituel de vieux mage acariâtre.

« Eh bien pour 100 PO le cheval je devrais pouvoir m’arranger. Et ne vous inquiétez pas Messire. Je connais la réputation de l’écurie de l’étoile scintillante : ils leur donnent n’importe quoi à leurs chevaux, mais les miens sont nourrit de façon naturelle je vous le garantis. »

L’affaire fut conclue et le forgeron appela son fils pour sceller les chevaux.

Lotharo en profita pour arracher une affichette de recherche de criminels qu’il montra à Annasthea avant de la déchirer : il y était indiqué que la compagnie du Hibou argenté était recherchée et la récompense se montait à 10 000 pièces d’or.

Pendant qu’Annasthea réglait les derniers préparatifs avec le maréchal ferrant, Lotharo apprit en interrogeant les locaux qu’un carrosse s’était arrêté ici il y a deux jours, peu avant l’aube. Il était escorté et une femme était à l’intérieur. D’après le maréchal ferrant, le convoi se rendait à Sarlon, un village à moins de deux jours d’ici dans la province de Suldaï.

Le groupe se remit en route vers Sarlon en empruntant la route. Ils s’arrêtèrent en bord de route pour la nuit.

Calidor avait annoncé du lapin à manger.

« pfff encore » marmonna Snaefried.

Mais heureusement pour la roublarde, le barbare revint bredouille de sa chasse et cuisina un simple brouet d’herbes.

« Merci beaucoup Calidor pour ce bon repas » dit Lotharo ironique en sortant une de ses rations de voyage.

Calidor lui jeta une carotte à la figure en représailles.

« Oh une carotte ! J’adore ça ! Miam Miam » fit Lotharo en la mangeant goulument de façon exagérée sous l’œil suspicieux de Calidor.

Le groupe organisa les tours de gardes. Tout se passa sans histoire. Lors de sa veille, Lotharo se plongea dans les secrets de l’Aghna Gruul, il se sentait de plus en plus … éveillé. Il avait le sentiment qu’à la fin de cette aventure, les secrets lui seraient révélés.

Le lendemain nos amis décidèrent de forcer l’allure pour essayer de gagner du terrain. Quine et Annasthea parvinrent à tirer le meilleur parti des montures qui s’avérèrent effectivement de qualité.

Le soir venu ils arrivèrent à Sarlon.


Sarlon



La ville semblait calme, mais il y avait une tour et de nombreux gardes qui patrouillaient.

Quine et Snaefried entrèrent les premières pour vérifier qu’il n’y avait pas de piège, mais elles s’aperçurent que les gardes ne leur prêtaient pas vraiment attention. Ils étaient en fait en train de creuser des tranchées et de planter de pieux. Il y avait effectivement de nombreux soldat dans ce gros village.

L’ambiance était tendue. La vie suivait son cours mais clairement les habitants semblait moroses, il y avait peu de rires et d’animations. Tout au plus quelques conversations de ci de là, mais rien de très enjoué.

Le reste du groupe suivit.

« Pourquoi cette agitation ? » Demanda Lotharo à un garde.

« Avec les histoires qui se passent dans la Haute Forêt  le gouvernement a décidé de défendre notre territoire. C’est pourquoi on a eu des renforts et on a ordre de créer des ouvrages défensifs. »

La compagnie se rendit à l’auberge de la Nymphe impudique… qui portait bien mal son nom : il n’y avait ni nymphe ni impudeur, mais seulement la même ambiance morose qu’à l’extérieur. Quelques paysans buvaient à une table en parlant à voix basse et un type était déjà la tête sur la table dans un coin de la pièce.

A leur arrivée, l’aubergiste leva la tête et semblait ne pas croire à sa chance : il ne devait pas avoir vu beaucoup de clients dernièrement. Ils commandèrent gîte et repas. Evidemment, l’auberge était vide et ils n’eurent aucun problème à avoir une chambre cahcun

Nos amis discutèrent un peu avec l’aubergiste, un sympathique bonhomme du nom de Ralph. Ils apprirent que les attaques au nord avaient contraint les princes à envoyer des troupes sur les frontières. Mais suite à l’échec du traité, ils allaient se réunir pour prendre de nouvelles décisions prochainement.

« En attendant moi je l’avais dit que ces aventuriers du Hibou argentés étaient louches » dit un pilier de bar.

Comme d’habitude, Lotharo aimait jouer avec le feu : « Oui c’est vrai qui auraient pu croire qu’ils tomberaient aussi bas ? » lança-t-il.

« C’est clair, mais bon, moi je savais que c’étaient des traîtres : déjà que des elfes, faut pas s’étonner qu’ils aient attaqués par surprise puis qu’ils aient décampés » ajouta un autre pilier de bar.

Quine, recula violemment sa chaise en se levant et quitta la pièce le visage fermé.

« N’empêche on aurait bien besoin de gars aussi costauds pour sécuriser la frontière. Parce qu’ici c’est pas rassurant » Continua l’aubergiste.

« Ouais ben le vieux Cornevent pourrait se bouger aussi » Répondit un client.

« Ça je crois que tu peux rêver » ricana un autre homme « M’est avis que le vieil Arkus est sénile !».

Cornevent, ce nom résonna dans l’esprit d’Annasthea qui demanda immédiatement à l’aubergiste qui était ce Lord Cornevent. L’homme lui répondit qu’Arkus Cornevent était le vassal du Prince Melvun-Suldaï et seigneur en titre de Sarlon. Son château se trouvait au nord-ouest d’ici à environ deux heures de marche. Dernièrement Arkus Cornevent semblait distant, il ne recevait plus qu’une fois par semaine pour les pétitions et faisait de fréquents allers-retours à la capitale. Il avait trois enfants, deux filles qui vivaient au château et un garçon, aîné qui servait outremer, dans l’armée.

L’homme qui était affalé sur la table se leva soudain et fixa le vide d’un regard torve.

« Cornevent…. Cet … ENFOIRE. Qu’il aille au diable ! Me Virer MOI ? Sale merde prétentieuse. Ralph, une autre bière. »

« Tu en a assez bu Josias ! Tu ferais bien de retourner chez toi voir ta femme.» Répliqua l’aubergiste.

« Cette… Harpie…. Elle m’emmerde celle-là. J… j’pas envie de la voir… » Répondit l’ivrogne.

Annasthea eu une idée et commanda une bière. Elle s’assit ensuite face au dénommé Josias et lui tendit la chope, qu’il prit avec gourmandise.

« Alors comme ça vous connaissez lord Cornevent ?»

« Ouais…. Slurp…. Ce salaud. Je l’ai servi pendant vingt-quatre ans… vingt-quatre ! Et il m’a congédié comme un malpropre »

« Vous étiez majordome ? »

« Nan, garde du corps. Un beau jour il me convoque et il me dit que le capitaine Koltag - un arriviste de première cui-là ! - exercera ma charge désormais…. Mais… Mais c’merdeux ne savait rien ! Comment… comm… comment a-t-il pu me virer pour mett’ ce débile à ma place ?»

« Oui c’est vrai, on se demande vraiment pourquoi il a fait cela ? » Lança Lotharo mi-sérieux mi-cynique.

Annasthea lui fit signe de la main de ne pas l’interrompre.

« C’est encore un coup de sa nièce. Cette SALOPE ! Depuis qu’elle est là, elle fout sa merde. Le vieux boit ses paroles et elle a fait virer plein de gens pour les remplacer par des sbires à elle ! Déjà qu’j’avais jamais entendu parler de cette Asthei ! Et elle débarque comme ça y a plusieurs mois et commence à se mêler de tout ! »

« Vous pourriez me la décrire ? » Continua Annasthea.

L’homme lui fit un portrait saisissant de la femme en rouge. Hestia à n’en pas douter !

Donc au château il n’y a que des hommes à Asthei ? » Continua Lotharo.

« Nan, mais la plupart des gardes ont été virés. Les serviteurs sont partis pour certains parce que je m’suis laissé entendre dire que l’ambiance était de plus en plus bizarre… Mais la plupart sont encore là-bas. D’ailleurs vous savez quoi ? » Il baissa la voix.

 « Moi je sais un truc que le vieil Arkus ferait bien de savoir ! »

Annasthea pencha la tête comme pour écouter une confidence importante

« Hier soir le carrosse de cette traînée de dame Asthei était là en ville. Se sont arrêtés pour prendre des provisions sans doute »  Slurp ! Slurp !  « Et ben… Le vieil Arkus qui nous disait « Ma nièce je dois la protéger et l’aider à tenir son rang, je vais lui faire faire un beau mariage avec un noble de haut rang, il faut qu’elle puisse s’élever dans le monde pour le rayonnement de sa famille tout ça tout ça…. Ha ha ha !   Des clous oui !!! Si ce vieux con … hips savait que sa pouffiasse de nièce fricote avec un gus dans son dos il ravalerait ses paroles ! » Cracha Josias

« Que voulez-vous dire ?» dit Annasthea

« Eh ben… Je…. J’voulais dessiner quelques insultes sur son carrosse mais en fait j’ai vu qu’il y avait un elfe, un ptit blond, dans le carrosse avec elle. Elle fricote avec un elfe la jeune noble pure ! Vous imaginez ! Ah ça je lui jetterais bien à la figure en audience publique au Arkus ! »

Annasthea regarda Lotharo puis déclara.

« Merci beaucoup. A présent vous devriez retourner voir votre épouse je pense. »

« Ouais… Hips… On va aller dans l’antre de la harpie…. »

L’homme sortit en titubant de l’auberge et remonta la rue. Annasthea le suivit pour voir où il allait. Puis alors qu’elle se tournait pour rentrer, elle vit Quine debout sur le perron, dos à elle.

« Tu viens ? On va manger. » Dit Annasthea.

La prêtresse se tourna vers son amie, ses yeux était rouges, elle avait visiblement pleuré. Annasthea senti la commisération l’envahir.

« Nous avons tout perdu. Ils nous ont tout pris. Et maintenant tu entends comment ils nous traitent ? Des traîtres et des meurtriers voilà tout ce que nous sommes pour eux. » Dit Quine en réprimant un sanglot.

« Ne t’occupes pas de ce que pensent les humains, nous, nous sommes toujours là les un pour les autres… » Répondit l’archère arcanique.

« Moi tout ce que je veux, c’est pouvoir sauver tout le monde. Et cela inclut les humains. »

« On ne peut pas sauver tout le monde. Il faut simplement l’accepter et faire de notre mieux » répondit Annasthea. L’archère posa un bras sur l’épaule de sa sœur d’arme.

« Viens, rentrons. » Dit-elle simplement.

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