Renaissance
Compte-rendu n°6 – partie du 6 janvier
2023
La compagnie du Hibou Argenté :
- Annasthéa Serindë, l’archère arcanique
cherchant à faire renaître le vieux royaume de la Haute
Forêt,
- Quine
Holimion la
Prêtresse de Corellon Larethian,
- Lotharo
Siannodel,
le chantelame en quête de savoir
- Calidor
Eaucalme le
barbare qui cherche à protéger le monde des lapins garous
- Snaefried
Ombreuse,
seule non-elfe du groupe, une humaine roublarde des quartiers chauds de
Solaun qui suit la compagnie en recherche de richesses.
Conseil d’Urgence
Au lendemain de leur révolution réussie, nos amis se
réveillèrent dans le confort d’une chambre du palais de l’Intendant, redevenu
palais royal. Pour eux, cela faisait longtemps.
Après un petit déjeuner réparateur, ils furent tous convoqués
devant la reine qui avait requis leur présence pour son conseil privé.
Lorsqu’ils arrivèrent dans la salle du trône Eryn était déjà
installée, semblant encore peu à l’aise. Tout le contraire de Lyran, le coude
sur son trône qui semblait ennuyé par la perspective de cette réunion.
- « Merci d’être venus. J’ai tenu à ce que vous
assistiez à cette réunion qui va concerner la suite des événements. Lord
Drystan pouvez-vous nous faire une synthèse générale de la situation militaire ? »
dit Eryn.
- « Oui majesté. » Répondit le ministre qui entama
son tour d’horizon.
- « La situation de l’armée de terre n’est guère brillante.
Reuvlyn semble avoir privilégié les garnisons de l’est et du sud, sans doute de
peur que les royaumes voisins de Vellon ou de Lainlyn ne tentent de le
détrôner. Comme s’il se fichait de la menace au nord… La plupart des meilleures
troupes ont été rassemblées à Solaun même pour tenir la ville et livrer
bataille à Sorgau.
Les troupes du nord ont fait défection à Melvun Suldaï, pour
la plupart, et aucune garnison n’a été envoyée dans les provinces est pour
défendre les colonies de la Haute Forêt qui ont presque toutes été détruites.
Le fait que Melvun Suldaï ait à gérer les morts vivants a permis à Reuvlyn de
tenir au nord.
Concernant la flotte c’est plutôt bon. L’escadre de Solaun
est opérationnelle et Sorgau a veillé à son approvisionnement et son entretien
souvent sur ses propres deniers.
Les dernières consignes données aux autres flottes sont cohérentes
dans l’ensemble, elles assurent la protection de nos colonies d’outre-mer et
combattent le Sultanat de Parlak. Il est peu probable que ces forces puissent
être rappelées dans l’immédiat mais compte tenu des forces à notre disposition
ici et de l’absence de flotte des morts-vivants nous pouvons considérer que
nous serions en mesure de défendre la ville sur mer ou d’envisager un assaut
amphibie au besoin.
Concernant les rapports de l’est, nous n’en avons que très
peu. Reuvlyn n’ayant rien entrepris pour aider les elfes ou nos implantations à
l’est. Les morts vivants étant sur nos frontières, il est raisonnable de penser
que les elfes ont été submergés, mais peut-être combattent-ils toujours. »
Une ombre passa sur l’assemblée. Annasthea soupira.
- « Voilà une inquiétante perspective. J’espère qu’il
n’est pas trop tard ». Dit-elle.
- « Nous ferons tout notre possible pour aider les
elfes » la rassura Eryn. « Lord Cornevent pouvez-vous mener une armée sur
la frontière Est ? »
- « Eh bien je suppose que oui. En piochant dans les
troupes que Reuvlyn a rassemblé en ville nous pouvons monter une petite armée
d’élite qui peut être prête demain. Mais cela pose deux difficultés :
d’une part Solaun sera peu protégée et d’autre part cela ne sera pas suffisant
pour une bataille massive. Avec plus de temps je peux lever des troupes dans
les provinces environnantes. »
- « Nous n’avons pas le temps. Lord Cornevent il faut
aller au plus vite. Je souhaite que vous partiez dès demain avec vos troupes et
que vous unissiez vos force à celles de Melvun Suldaï. » dit Eryn.
- « S’il accepte de le faire » fit observer
Cornevent.
- « Je compte sur vous pour lui faire entendre
raison » ajouta la reine avec un sourire entendu. Le vieux soldat inclina
la tête.
- « Par ailleurs, je pense être en mesure de gonfler
les effectifs du guet de façon à assurer l’ordre en ville » précisa
Drystan.
- « Bien. En ce cas nous allons nous mettre en route dès
aujourd’hui. Le danger est déjà trop grand. Chaque minute compte
désormais. » dit Annasthea.
- « Je vous comprends. Soyez assurés que je ferais tout
pour tenir ma promesse. Je vais demander qu’on vous prépare des chevaux et des
vivres » répondit Eryn.
Le groupe prit congé de la reine et décida de faire quelques
emplettes avant de chevaucher vers Ambrebois. En effet, les informations prises
aux bouchers bigarrés laissaient entendre qu’Hestia se trouvait là-bas et de
toute façon c’était sur le chemin de Drulnovar.
Pendant que les autres sortait du palais pour préparer leur
voyage, Snaefried se faufila dans l’ancienne chambre de Reuvlyn et récupéra les
différents sacs d’or qu’elle y avait caché avant de retourner à son repaire
pour les déposer dans son trésor personnel.
Le reste du groupe se rendit au temple pour faire provision
de potions de guérison dans la perspective d’un long voyage et de rudes combats.
Juste le temps de prendre un repas et nos héros sortirent
par la porte nord pour chevaucher en direction de la Haute Forêt.
Voyage vers la Haute Forêt
Les premiers jours du voyage furent sans histoire.
Lors de leur première soirée, les aventuriers séjournèrent
dans le relais de poste de Jarnid. L’établissement, qu’ils avaient déjà visité
auparavant, n’était clairement pas aussi fréquenté qu’à l’accoutumée :
d’habitude la salle était bondée mais là seuls quelques groupes épars étaient
attablés.
Tandis que le groupe se posa pour déguster une bonne côte de
veau sauce forestière, Quine décida d’aller aux nouvelles. Elle paya une
tournée à un groupe de marchands et ni une ni deux se retrouva intégrée à leur
groupe. Sans trop forcer sa nature joyeuse elle parvint à gagner leur
confiance. Elle écouta leurs conversations tout en tâchant de les orienter vers
le sujet de la guerre au nord. L’effet fut immédiat : les visages
s’assombrirent.
L’un des hommes lui apprit que beaucoup de villages humains
de la forêt avaient été détruits par des hordes de morts-vivants et d’orques.
La guerre ne se passait pas bien et la peur se lisait sur les villages. Un
autre marchand qui avait l’habitude de traiter avec les elfes lui apprit que
ces derniers avaient subi de lourdes pertes. Trop peu nombreux, ils n’ont plus
eu la possibilité de combattre frontalement l’ennemi et avaient gagné leur
refuge pour harceler l’ennemi avec des techniques de guérilla.
-
« C’est la tactique habituelle dans ce
genre de cas » déclara Annasthea avec amertume lorsque Quine revint à la
table du groupe. « Si l’ennemi est trop puissant on essaye de le harceler
pour le faire partir … »
-
« Mais celui-là ne partira pas » poursuivit
Lotharo sur un ton plus factuel.
Tout le groupe regarda son assiette en silence.
La Nuit fut tranquille, mais les rêves furent au mieux gris pour
nos amis, notamment pour Annasthea qui était rongée par l’angoisse et la
culpabilité. Avait-elle pris la bonne décision en choisissant de libérer
Solaun ? Arriveraient-ils trop tard ?
Les deux jours suivants furent passés à chevaucher à travers
les plaines. Sur le chemin, l’archère arcanique en profita pour abattre un
chevreuil qui leur ferait des rations pour les trois prochains jours. Il fut
alors temps de quitter la route pour rejoindre la lisière de la Haute Forêt qui
s’offrait à eux dans le lointain.
Le soir venu Calidor se porta volontaire pour se mettre en
quête d’un endroit abrité pour installer le camp. Une pluie battante commençait
à tomber et il fallait faire vite. Notre bon barbare revint tout enthousiaste.
« J’ai trouvé l’endroit PARFAIT ! Vous allez
adorer.»
Ils le suivirent jusqu’au rebord boisé d’un ravin et
installèrent les tentes. L’endroit offrait effectivement une vue intéressante
tout en étant abrité par des rochers. Alors que Lotharo et Quine discutaient à
voix basse derrière un arbre, ils se tournèrent tout à coup vers Annasthea et
Calidor qui semblaient…. Glisser. Dans un fracas le sol sur lequel ces derniers
étaient installés s’affaissait avant de s’effondrer précipitant le duo quelques
mètre plus bas.
« L’endroit parfait oui… » marmonna Lotharo.
Snaefried roula des yeux et soupira bruyamment avant de
replier ses affaires.
Quine se précipita en bas, inquiète que ses deux amis soient
enterrés vivant. Elle fut rapidement rassurée quand elle entendit les jurons en
elfique proférés par une Annasthea dans une colère noire.
« Espèce d’andouille ! Tu aurais pu au moins
vérifier la nature du terrain avant de nous faire installer ici pauvre
tâche ! Triple idiot !».
Calidor n’en menait pas large.
Le groupe erra dans la nuit à la recherche d’un endroit plus
propice. Lotharo excédé, coupa court en sortant ses composants de rituel et en
commençant à psalmodier sous la pluie avec un air renfrogné. Transis de froid
et mouillé, les autres attendaient en silence que le magelame convoque son abri
de Léomund en jetant de temps à autre des regards noirs à Calidor qui essayait de
se faire tout petit.
« Voilà. Y aura moins d’intimité mais au moins on sera
au sec » déclara Lotharo en faisant signe aux autres d’entrer.
Sauvetage impromptu.
Le lendemain le groupe entra dans la Haute Forêt. Ce chemin
ils l’avaient déjà emprunté avant mais cette fois l’atmosphère semblait
beaucoup trop calme. Peu d’animaux, peu de bruits caractéristiques de la
nature. C’était très perturbant.
Ce silence pesant ne faisait qu’accentuer le son des sabots
de leurs chevaux et les aventuriers commencèrent à être bercés par celui-ci.
Jusqu’au moment où Quine entendit un son diffus et lointain. Elle s’arrêta pour
écouter. Il semblait que c’étaient des voix, ou plutôt des cris, mais sans qu’elle
soit en capacité de discerner leur nature.
Pensant qu’il s’agissait d’elfes en danger, la prêtresse
éperonna sa monture et se lança vers l’avant, Annasthea sur ses talons. Le
reste du groupe, interloqué, finit par suivre.
La prêtresse quitta le chemin après environ cinq cents
mètres et entra sous les frondaisons. Guidant son cheval avec précaution, la
sueur au front et le visage fouetté par les branches d’arbres, Quine déboucha
au sommet d’un petit monticule. En contrebas de part et d’autre d’une rivière
peu profonde, un groupe d’Orques était dispersé. De l’autre côté du cours d’eau,
trois elfes visiblement mal en point étaient attachés sous la surveillance d’un
garde.
Le bruit des chevaux avait alerté les orques qui venaient de
ramasser leurs armes et étaient prêts à combattre. Un énorme orque avec un
casque en crâne d’animal traversa la rivière pour rejoindre l’autre rive. Un
œil de Gruumsh invoqua une arme spirituelle qui manqua Quine de peu.
Annasthea arriva à ce moment, descendit de cheval et banda
son arc pour tirer une flèche contre le chef orque qui grogna de douleur mais
continua d’avancer. Le reste du groupe déboula à son tour sur le monticule.
D’un signe de tête entendu Lotharo et Quine incantèrent et une boule de feu
suivi d’une colonne de feu carbonisèrent le groupe d’orque le plus proche,
causant la panique. Calidor bondit de sa monture et entra en rage provoquant
une fissure dans la toile arcanique et l’apparition d’un lapin explosif qui
détonna au milieu d’un autre groupe d’orques. Un orog surgit de derrière un
arbre pour frapper le barbare, le coup porta mais Calidor était désormais bien
trop énervé pour que ceci suffise.
Annasthea continua de tirer sur le chef orque qui semblait
très énervé. Un ogre traversa à son tour la rivière. Pour protéger son boss,
l’œil de Gruumsh incanta à son tour et ordonna à Annasthea de fuir. Prise de
terreur l’archère arcanique s’en alla en hurlant.
L’œil de Gruumsh n’eu pas le temps de savourer son méfait.
Une bourrasque de vent inhabituelle secoua les arbres et un nuage apparut sous
la forme de Snaefried qui avait à son tour fait usage de ses pouvoirs
arcaniques. La voleuse fit feu sur le sorcier ennemi qui s’effondra un carreau
fiché dans la tête, puis elle disparut dans les arbres.
Pendant ce temps le chef de guerre orque, les soldats et
l’Orog étaient aux prises avec Calidor et Lotharo. Calidor encaissait des coups
répétés mais tenait bon en frappant de droite et de gauche. Il fut soutenu par
l’arme spirituelle de Quine qui abattit un orque. Le lapin explosif vint à bout
d’un second orque. Snaefried abattit un autre soldat orque. L’ogre bondit alors
hors de la rivière et frappa Quine qui esquiva de justesse.
« Non ! » Cria Lotharo qui se faufila jusqu’à
l’immense créature et la larda de coups de rapière. L’ogre accusa le coup et
tituba en arrière.
D’un signe de tête Quine remercia son compagnon.
A ce moment Annasthea avait retrouvé ses esprits, était
revenu en trombe et colla deux flèches dans chacun des yeux de l’ogre qui
s’effondra lourdement.
Calidor blessa à nouveau l’Orog et Snaefried l’acheva d’un
tir sournois. Plus loin, Lotharo et Quine venaient à bout du chef de guerre.
Les quelques orques restants, voyant la défaite de leurs supérieurs s’enfuirent
dans la forêt sans demander leur reste.
Quine traversa la rivière en trombe et se porta au chevet
des elfes qui étaient bien mal en point. La prêtresse leur porta les premiers
soins et utilisa ses sorts pour les remettre sur pied. Les elfes les
remercièrent de les avoir sauvés. Il y avait une femme elfe Erdiil et deux
hommes Ralvim et Tradnys. Ce dernier était un soldat du clan Adnol fait
prisonnier lors d’un raid tandis que les deux autres étaient des habitants du
village de Nanglir au nord-est, détruit récemment par les forces de Skarnix.
Ils se sont enfuits vers le sud mais ont été capturés par le groupe d’orques
quelques jours plus tard.
Retour à Ambrebois.
-
« Tradnys pouvez vous nous en dire plus sur
la situation dans la Haute Forêt ?» Demanda Annasthea.
-
« Elle est très mauvaise. Désespérée même.
Nos pertes sont lourdes, je pense que c’est la même chose pour les autres
clans. Au début nous avons tenté de nous opposer à eux de front, mais ils
étaient trop nombreux. Le clan Mirnil, le plus important a été décapité par les
événements à Solaun et les autres clan n’ont pas réussi à trouver élire un chef
de guerre commun.
La
Liche a des hordes de morts vivants, squelettes, zombies et mêmes des créatures
fantomatiques mais elle a également enrôlé la plupart des tribus orques des
monts de Cuivre et des géants de différents types. Leur général n’est pas un
imbécile, il semble connaître nos tactiques et s’en jouer. Nous avons dû
rejoindre les refuges et changer de tactique. Mais ils sont si nombreux que
cela n’a que peu d’effet. De plus ils relèvent sans arrêts leurs troupes ainsi
que ceux qu’ils ont tués.»
-
« Ou se trouve leur armée aux
dernières nouvelles ? » insista l’archère arcanique.
-
« C’est bien ce qui est étrange. Ils sont
assez nombreux pour marcher sur les royaumes du sud s’ils le voulaient. Mais
après nous avoir forcé à nous disperser dans les refuges, ils se sont eux même scindés
en groupe plus petits et se disséminent dans la forêt. » Répondit Tradnys.
-
« Nous pensons savoir pourquoi »
intervint Ralvim. « Après avoir détruit notre village nous avons dû nous
cacher pour éviter d’être pris. Nous avons alors vu des nécromanciens entamer
un rituel pendant une journée entière pour faire léviter une sorte de cristal
violet. Une fois en place, ils ont
entassé les cadavres autour et au bout d’un moment ces derniers ont semblé
commencer à bouger. Nous n’avons pas cherché à en savoir plus, nous avons eu
une opportunité de fuir et l’avons alors saisie. »
Le silence tomba tandis que le groupe digérait ces
informations. Le souvenir du cristal découvert dans la tombe d’Hestia près
d’Ambrebois était dans toutes les têtes de la Compagnie du Hibou Argenté.
Annasthea était visiblement de plus en plus inquiète. Pour
exorciser cette morosité, elle se leva et se dirigea vers les cadavres des
orques pour ramasser leurs armes puis les jeta au pied des prisonniers.
-
« Etant donné la présence de l’ennemi
partout autour de nous et votre état de santé, il serait plus prudent que vous
nous suiviez jusqu’à ce que nous croisions des visages amicaux qu’en pensez-vous ? »
Les trois elfes opinèrent du chef et ramassèrent les armes.
Le groupe se mis en route pour rejoindre Ambrebois.
Au bout de quelques heures le groupe arriva en vue des
ruines du village. Leur cœur se serrèrent à la pensée des horreurs qui avaient
eu lieu ici et au souvenir des gens qu’ils y avaient côtoyés pendant un temps
et qui avaient été brutalement tués par les forces de Skarnix. Il n’y avait désormais
plus que des ruines calcinées et pas un bruit.
Tous se tournèrent vers Snaefried qui haussa les épaules et
descendit de cheval.
Comme à son habitude, la roublarde se faufila avec
discrétion et élégance vers les ruines, utilisant chaque ombre et chaque recoin
pour se dissimuler.
Pendant plusieurs minutes, le reste du groupe attendit son
retour. La tension était accentuée par le silence toujours irréel de leur
environnement. Mais il y avait plus que cela. Quine se massait les tempes
depuis leur arrivée. Quelque chose lui provoquait un malaise certain. Lotharo
posa sa main sur son bras.
« Qu’y a-t-il ? »
« Je ne sais pas. Je sens comme un léger vrombissement
dans ma tête. Et une atmosphère malfaisante m’oppresse. Le mal est puissant en
ces lieux. » Répondit la prêtresse.
Snaefried réapparut devant l’ancienne porte et leur fit
signe que tout était ok.
Le groupe s’avança jusqu’à la roublarde. Son visage était
inhabituellement fermé. De la tête, elle leur fit signe de continuer plus loin.
Lorsqu’ils arrivèrent à la grand-place ils comprirent.
Au milieu de cette dernière, lévitait un cristal violet qui tournait
lentement sur lui-même. La sensation de vrombissement pouvait désormais être
ressenti par tous. Aucun cadavre n’était présent en vue, rien d’autre que des
ruines silencieuses et le vrombissement du cristal. Les aventuriers
contemplèrent l’artefact sans mot dire pendant un moment.
« Je ne sais pas ce qui se passe ici mais il faut
arrêter ça au plus vite. » souffla Quine terrifiée.
En effet, en se focalisant sur ses sens arcaniques malgré le
malaise qu’elle ressentait, elle venait de déceler un petit filet d’énergie
nécromantique partant du cristal en direction du nord. Au loin elle pouvait
deviner d’autres fils similaires, telle une sinistre toile qui enserrait la
forêt.
Quoi qu’ait en projet leur ennemi, cela avait déjà commencé.