Fragments du Passé
Compte-rendu n°6 – partie du 5 avril
2021
La compagnie du Hibou Argenté :
- Annasthéa Serindë, l’archère
arcanique cherchant à faire renaître le vieux royaume de la Haute Forêt,
- Quine Holimion la Prêtresse
de Corellon Larethian,
- Lotharo Siannodel, le chantelame en
quête de savoir
- Calidor Eaucalme le barbare
qui cherche à protéger le monde des lapins garous
- Snaefried Ombreuse, seule non-elfe du
groupe, une humaine roublarde des quartiers chauds de Solaun qui suit la
compagnie en recherche de richesses.
Entrevue nocturne (Bis)
Le Théâtre des Coupes gorges était
un vieux collecteur abandonné et presque vide, situé au sud-ouest de la ville. C’était
un lieu bien connu des différentes factions de la pègre et sa configuration
reliant plusieurs caniveaux en faisait un endroit assez ouvert tout en restant
discret.
Snaefried s’était repérée grâce
aux signes de piste de la guilde, qu’elle connaissait évidemment. Une fois
arrivée dans la grande salle, elle balaya la pièce de droite à gauche. De
l’autre côté du trou, au-dessus duquel on avait jeté une vieille passerelle, un
groupe de silhouettes encapuchonnées était rassemblé dans la pénombre.
Quine remarqua des reflets dans
les grilles situées au-dessus d’eux sur leur droite : des tireurs embusqués.
Elle tira la manche de Snaefried pour le lui dire, mais cette dernière ne
sembla pas inquiète. Elle désigna de la tête la grille située au-dessus d’eux
et l’extrémité d’une arbalète en dépassait. La roublarde adressa un sourire à
la clerc qui comprit que cela devait être un des hommes de Snaefried et que
c’était une procédure normale…
Les deux groupes se rapprochèrent
du bord du trou et allumèrent des torches. Un homme en cape noire à la
quarantaine finissante, arborant une barbe poivre et sel et des cheveux mi-
longs engagea la conversation.
« Snaefried. Enfin nous nous
retrouvons. Tu as beaucoup fait parler de toi ces derniers temps. Une
entrepreneuse dynamique. » Dit l’homme d’une voix suave et enjouée… et un
brin moqueuse
« Merci. On fait ce qu’on peut. »
Répondit Snaefried glaciale.
«Pardon je manque à mes devoirs
devant tes compagnons. Je me présente, je suis Maître Vance, chef de la
guilde des voleurs. Je suppose qu’étant donné votre situation à tous, si vous
avez sollicité cette entrevue, c’est que vous avez besoin de notre
aide. Cependant maintenant que vous êtes aussi les personnes les plus recherchée
de la République, je ne sais pas si, même pour nous, c’est une bonne idée de
vous prêter assistance et d’attirer ainsi inutilement le regard des autorités.»
« C’est vrai que vous êtes
des gens si bien intentionnés » cracha Quine.
Annasthea lui donna un coup de
coude pour la faire taire.
« Voilà des sarcasmes bien
blessants, alors que nous ne faisons que respecter le droit de pourparlers. Il
est vrai que cela serait plus simple pour nous et plus citoyen, de vous
dénoncer ou de vous capturer. A combien se monte votre prime
actuellement ? » Un de ses sbires se pencha à l’oreille de Vance pour
lui chuchoter quelque chose et le Maître de guilde écarquilla les yeux.
« Oh ! Tant que ça déjà ?!
Eh bien c’est tentant. »
« Encore faudrait-il que vous y
arriviez » dit Annasthea avec un air de défi.
« Certes. Evitons toute
effusion de sang en ce lieu. Trêve de bavardages nous sommes ici pour écouter
votre demande pas vrai Messieurs ?» dit Vance en s’adressant aux autres
voleurs autour de lui. Tous se mirent à rire.
« Oui chef. Nous sommes
toujours dans le dialogue et nous avons les meilleures informations » dit
un type de taille moyenne à la barbe de 4 jours sur la droite de Vance d’un ton
sarcastique.
« Nous voulons que vous nous
donniez l’emplacement de la planque des mercenaires de l’étoile noire »
formula Annasthea.
« Oh. Eh bien oui c’est une
information dont je dispose, mais voyez-vous dans ce métier la réputation a une
grande importance et trahir ainsi le secret peut être préjudiciable à une
organisation telle que la nôtre donc… » Répondit Vance.
« Combien ? »
coupa Snaefried toujours sans émotion.
« Euh eh bien, avec un
dédommagement juste nous pouvons faire une exception évidemment. Tu nous as
fait perdre quelques parts de marché Snaefried ces derniers temps. Mais ce
serait tellement mieux si tu nous rejoignais, tu aurais ta place au conseil et
nous pourrions mettre nos forces en commun » proposa Vance.
« Merci mais je préfère
travailler seule » répondit-elle.
« Soit alors disons que pour 5000 pièces
d’or je vous donnerai cette information. Poursuivit le Maître de Guilde.
Le groupe fut estomaqué. C’était
une somme astronomique pour une simple information. Snaefried serrait les dents
mais tâchait que garder contenance.
« Si vous ne nous aidez pas
la ville sera bientôt un repaire de morts vivants » plaida Quine.
« Oui oui, c’est vraiment
terrible… » Répondit Vance moqueur.
Piquée au vif, la prêtresse se tut.
« Et la ristourne ? »
fit Snaefried.
« Eh bien si tu rejoins nos
rangs, nous nous contenterons de 2500 pièces d’or à titre « d’adhésion »,
disons. »
Il y eu un long silence.
« C’est d’accord ». Lâcha Snaefried.
« Donne l’information »
dit la roublarde
« Tsssst, on paye
d’avance. » fit l’adjoint de Vance.
« Eh bien moi je suis d’avis
de les envoyer paître et qu’on trouve un autre moyen » cracha Quine.
« Sinon vous pouvez aller
trouver les royalistes pour voir s’ils vous proposeront mieux. » dit
Vance. Ses hommes ricanèrent à nouveau.
« Même si cela ne me plait
pas, pour la survie de la Haute-Forêt je suis prête à faire ce marché. »
dit Annasthea, elle fixa Snaefried qui hocha la tête en retour.
« Envoie ton gars. » dit
Snaefried au Maître de Guilde.
Vance fit signe à un de ses
hommes de s’avancer avec un sac. Annasthea, Calidor et Snaefried mirent en
commun leur argent pour réunir la somme. Quine soupira de dépit. Lotharo
restait impassible. Le voleur retourna ensuite voir son maître.
« Bien, ces formalités étant
accomplies, à mon tour. Kordy ! »
Un type aux cheveux en bataille
et au bouc mal entretenu entra dans la pièce.
« Ou-Oui chef ? » dit-il.
« Quelle planque as-tu donné
à l’étoile noire ? »
« Euh… la 42. »
« La 42 c’est où
ça déjà ? »
« Près du collecteur Est,
celui qui donne sur la rivière. »
« Ah oui celle-là, je vois.
Elle n’était pas désaffectée normalement ? Bref, dessine leur un plan et
vas leur donner. »
L’homme se vit remettre une
feuille de parchemin et on lui désigna une petite table avec un encrier. Il
s’exécuta puis, une fois terminé, s’avança pour tendre le plan à Annasthea.
Quine remarqua que l’homme était livide et tremblait comme une feuille. Il en
informa ses compagnons qui redoublèrent de vigilance. Etait-ce un piège ?
Kordy retourna auprès du Maître
de Guilde qui s’adressa à lui tout en fixant la compagnie du Hibou Argenté.
« Ce cher Kordy s’est mis en
tête de monter des affaires dans notre dos. Quel manque de clairvoyance. Tu
sais que trahir la guilde est une faute. »
L’homme écarquilla les yeux
tandis qu’un des hommes lui passa une main sur l’épaule.
« Pauvre Kordy. » Avant
même qu’il ne puisse réagir, le sicaire lui trancha la gorge avec une dague et
l’homme s’effondra devant le Maître de Guilde impassible en se vidant de son
sang dans des gargouillis. Quine, choquée, esquissa un geste pour aller à son
aide, mais Annasthea la retint.
« On ne peut rien
faire. » Dit-elle simplement.
Vance poursuivit.
« En d’autres termes, vous
pouvez liquider tout le monde dans cette cache, cela ne nous fera ni chaud ni
froid. Bien, cette entrevue est terminée. Et j’espère te revoir à la prochaine
réunion du conseil de Guilde Snaefried…Vraiment. Quant aux autres, je vous
souhaite bonne chance, je ne pense pas que nous soyons amenés à nous revoir.
« Je pense que si, au
contraire » répondit Quine avant de partir.
Le Repaire des imposteurs.
La Carte de fortune dessinée par
Kordy se révéla juste. Le groupe arriva près du collecteur en question et
repéra effectivement la grille descellée mentionnée sur le document. Elle
donnait sur un escalier. Arrivée à mi-chemin de ce dernier, Snaefried s’avança
discrètement. Il y avait de la lumière en bas et des rires gras émanaient d’une
pièce.
« Si j’avais su que tu étais
une telle cochonne Madame Annasthea Serinde, je serais venu t’aborder plus tôt !!!! » Ricana un homme aviné.
« Hihihi » gloussa une
voix féminine très familière. Snaefried avança et vit deux ruffians dont l’un
n’avait plus de pantalon, jouant aux cartes avec… Annasthea, la poitrine à
l’air !
La voleuse remonta.
« Alors ? »
chuchota l’archère arcanique.
« Eh bien il y a deux voleurs et… toi. Et tu as l’air de
bien t’amuser. » Dit Snaefried avec un sourire.
Silence.
Annasthea se tourna vers Calidor
et Quine.
« On fait une rage. »
Un sourire enfantin illumina le
visage du barbare qui dévala l’escalier quatre à quatre et fonça dans la pièce.
Devant le sosie d’Annasthea il y eu un instant de confusion… surtout de la voir
dans une tenue aussi indécente. Puis la rage monta et il bondit sur la table
pour taillader la fausse Annasthea.
« Tu n’es pas aussi belle
qu’elle ! Morue ! »
Les ruffians dégainèrent leurs
armes mais un carreau de Snaefried en abattit un, tandis qu’Annasthea et
Lotharo tuèrent le second. Le bruit avait attiré des gens de la pièce d’à côté.
Un autre bandit bondit sur Snaefried sans parvenir à la blesser, mais en se
défendant elle ne fit pas attention aux tirs vicieux de deux autres roublards
armés d’arbalètes de poing.
Calidor s’acharna sur la fausse
Annasthea avec l’aide de Lotharo et ils l’assommèrent. Quine se précipita pour
la ligoter tandis que le barbare et le chantelame se jetaient dans l’autre
pièce. L’un des tireurs avait filé par une porte sur la droite, mais le second
rechargeait son arme. Il n’en eut pas le temps, puisque Snaefried le tua d’un
carreau en pleine tête. Un autre ruffian, armé d’un cimeterre et d’une dague
engagea Calidor mais ce dernier était fou furieux et le taillada de rafales de
coups de cimeterres. Rejoint par Lotharo le barbare continua de plus belle et
le malandrin, acculé à un mur fut rapidement mis hors d’état de nuire.
Annasthea fila par la porte
entrouverte et découvrit un tunnel qui menait à une autre porte. Le bruit de
l’eau du collecteur proche était fort. Dès qu’elle ouvrit la porte, une salve
de tirs d’arbalètes siffla autour d’elle. Elle fut soulagé de voir que les tirs
avait été maladroits, mais elle sentit alors une vive douleur lorsqu’elle
sentit la pointe d’un carreau dans sa jambe. Le roublard de la pièce précédente
était lui aussi ici. Cette pièce était jonchée de caisses, certainement un
entrepôt de contrebande. Le bruit de l’eau était amplifié ici, la partie Est de
la salle était un plan d’eau rempli par des tuyaux charriant l’eau de la
rivière depuis le mur.
Juste derrière elle, Annasthea
sentit Calidor se téléporter puis engager les bandits. Rapidement suivit de
Lotharo qui attira un voleur avec son fouet arcanique. Alors que le tireur
embusqué rechargeait son arme, il fut cueilli par un carreau mortel de
Snaefried.
Quine Invoqua son arme
spirituelle qui blessa le bandit le plus au nord, avant qu’Annasthea ne
l’achève d’un déluge de flèche.
Un autre chef bandit sortit de
derrière les caisses pour tenter de suriner Lotharo mais le danselame esquiva
facilement ses coups. Calidor vint aider son ami et ils déchaînèrent leurs
coups contre le chef et son sbire. Apeuré, ce dernier voulu fuir, mais Lotharo
lui transperça la gorge avant qu’il n’atteigne la porte.
Le chef bandit parvint à trouver
l’ouverture, mais au dernier moment Lotharo invoqua un champ de force qui dévia
le coup. A peine remis de sa surprise, le chef bandit reçu un autre carreau
quasi fatal de Snaefried, avant qu’il ne soit achevé par un coup de cimeterre
de Calidor.
Pendant ce temps Quine avait
entrouvert le rideau qui remplissait tout le mur nord. Son intuition était la
bonne : un tunnel donnait sur une salle au loin et une silhouette semblait
se rapprocher.
« Y a du monde qui arrive du
nord » hurla-t-elle
« Je m’en occupe. » Dit
Snaefried en se postant derrière une caisse.
Le reste du groupe défonça la
porte au sud et interrompit un spectacle désopilant. Deux barbares une choppe à
la main semblaient encourager un guerrier en armure à la peau sombre sur les genoux
duquel une Quine en petite tenue s’agitait lascivement.
La petite bande sursauta et
sortit ses armes. Les barbares ennemis
entrèrent eux aussi en rage. Calidor défia le guerrier en duel. Il s’agissait
certainement du chef des étoiles noires. Lotharo tenta d’agripper la fausse
Quine avec son fouet Arcanique mais elle résista et s’esquiva avec feulement de
chat et un sourire moqueur.
« Tu as de la poigne et on
dirait que tu aimes ça ! » ricana-t-il à destination de la vraie Quine
derrière lui.
Il attaqua alors les barbares
avec l’aide d’Annasthea qui en transforma un en pelote d’épingles. Mais il ne
tomba pas et fit s’abattre rageusement sa hache sur elle, elle esquiva le
second coup et recula pour que Quine puisse la soigner. Calidor continuait de
tabasser le vétéran qui lui rendit coup pour coup, mais la rage permettait à
Calidor de supporter facilement cette douleur, ce qui n’était pas le cas de son
adversaire.
Pendant ce temps, dans la pièce
d’entrepôt, le rideau bougea, un roublard passa une tête dans la pièce et un
carreau lui transperça le crâne. Satisfaite, Snaefried alla jeter un coup d’œil
dans ce couloir secret.
Annasthea vint à bout du premier
barbare, tandis que Lotharo blessait la fausse Quine. Cette dernière le frappa avec
des cris furieux et il prit un uppercut douloureux dans l’estomac puis un direct
dans la mâchoire avant qu’elle ne file par la porte menant au sud.
Il l’entendit ouvrir une porte
mais se concentra sur son monstrueux adversaire qui venait de blesser
Annasthea. L’arme spirituelle et une lame de flammes vertes eurent enfin raison
du fou furieux. Calidor de son côté triompha du chef de l’Etoile Noire.
« Ou est cette
furie ? » demanda Annasthea hilare en admirant les bleus sur le
visage de Lotharo.
« Elle est partie par-là »
désigna-t-il de sa rapière. « La vache, tu as une sacrée droite. »
fit-il goguenard à l’attention de Quine tout en se massant la joue.
La clerc s’empourpra et détourna
la tête avec dédain.
La compagnie voit quintuple
Calidor avait déjà filé par le
couloir il traversa une pièce vide contenant une sorte de bureau puis repéra
une porte dérobée dans un mur à l’est qu’il enfonça. Il se précipita en hurlant
dans une autre salle qui était plutôt grande.
Elle semblait décorée, avec assez
peu de goût, par des tapisseries et des graffitis divers, ainsi que par des
sortes de versets. Au centre du mur Est se trouvait un petit autel au-dessus
duquel pendait une tenture violette arborant un masque noir. Le centre de la
pièce était occupé par une grande table autour de laquelle des paillasses avaient
été installées.
Cinq femmes elfes ou plutôt cinq
fois la même femme se frappaient et s’empoignaient. Le barbare resta confus sur
le pas de la porte avant que les autres ne le rejoignent.
« Mais qu’est-ce que… »
Fit Annasthea médusée.
« Vous devez m’aider !
Je m’appelle Enae j’ai été enlevée par ces imposteurs » dit une des elfes.
« Quoi ?! Mais c’est
n’importe quoi ! Ne l’écoutez pas, c’est moi Enae ! Vous devez les
neutraliser » contra une seconde.
« Tu en as du toupet ! Tout
le monde sait que tu es un doppelganger ! » Répliqua une autre
« Je suis la vraie
Enae ! Aidez-moi ! » Cria une quatrième.
Et elles s’engagèrent à nouveau
dans un concert de jacasseries et de coups, sous les yeux consternés de la
compagnie. Lotharo réfléchit un moment puis incanta un sort de sommeil et l’une
des femmes s’écroula inconsciente.
« A quoi tu pensais !?
Les elfes sont immunisés à ce type de magie » le réprimanda Annasthea.
« On est déjà un peu plus
avancé : celle qui est tombée était donc sûrement une doppelganger »
Les Enae continuèrent de protester
de leur innocence.
« Qui s’est ridiculisé lors
du bal d’avant-hier ? » lança Annasthea aux quatre femmes.
« Mais lui
évidemment ! » firent-elle en cœur en désignant Lotharo.
Le danselame soupira agacé.
« Ils peuvent lire les pensées, ça ne nous avancera à rien. »
Quine se concentra sur chacune
des elfes et en désigna une qui lui semblait louche.
« Celle-ci me semble peu
crédible. » dit la prêtresse en désignant la plus au nord du groupe de
femmes. Celle-ci semblait suer et avoir un regard fuyant.
« Un seul moyen de le
savoir » dit Snaefried en entrant dans la pièce arbalète en main »
« Snaefried. Qu’est-ce que … ?...
Ohwohohoh tu fais quoi là Ooooh ! Noooooon !!!!!!! » Hurla la
prêtresse. Trop tard la roublarde mit un carreau en pleine tête de la femme.
Quine était horrifiée. A son
grand soulagement, la chose s’avéra finalement être un doppelganger. Mais le
concert de cris de terreur et de protestations d’innocence reprit de plus
belle.
« Arrête ça tout de
suite !!!! » cria Quine furieuse.
« Comme tu veux… » Dit
Snaefried sans émotion.
Lotharo tenta d’agripper l’Enae
la plus au sud mais celle-ci ne se laissa pas faire, il insista cependant et
lui murmura quelque chose à l’oreille.
Quoi que ce fut cela eu l’effet
d’effrayer la femme.
Annasthea eut alors une idée et
récita un poème célèbre en sylvain. L’une des elfes réagit et termina le poème
dans la même langue.
Les doppelgangers étaient
démasqués.
« Bon assez joué » fit
la femme agrippée par Lotharo avant de sauter au torse du chantelame et de lui
mordre la jugulaire en le rouant de coups. Lotharo accusa le coup.
« Restez pas plantés
là ! Aaaaaah !!!! Aidez-moi !!! »
Une autre Enae ceintura la
troisième et sortit un couteau qu’elle mit sous sa gorge. « Pas un geste,
sinon elle meurt. » menaça-t-elle. Mais Calidor utilisa sa téléportation
pour apparaître derrière la preneuse d’otage et lui fit lâcher son couteau.
Snaefried et Annasthea la réduisirent au silence. Puis ils vinrent au secours
de Lotharo. Son assaillante avait pris à présent l’apparence du chantelame.
« C-C’est moi le vrai
Lotharo, Aidez-moi ! Tout ce que je veux après tout c’est… C’est
faire triompher l’Aghna Gruul ! »
La ruse ne fonctionna pas et la
compagnie neutralisa la créature sans soucis.
Quine apporta les premiers
soins à la vraie Enae, qui les remercia
de l’avoir délivré.
« Ils nous ont pris
totalement par surprise. Comme s’ils venaient d’apparaître dans le bâtiment. Ce
fut la panique, car en plus vous … enfin je veux dire eux… les accompagniez. Cela
a accentué la confusion dans nos rangs.
Ils étaient menés par une femme
qui a causé un carnage, c’était une créature surnaturelle. Mirnil semblait
la reconnaître mais il n’a pas eu le temps de discuter et a été abattu. Elle a
vaincu les gardes sans aucune difficulté. Elle a demandé à ce que Dornil soit
fait prisonnier et ils m’ont épargné également. Apparemment, pour avoir des
otages au cas où.
Puis ils nous ont emmenés ici via
un passage secret qui se trouvait dans le couloir d’entrée derrière un tableau,
jusque dans les égouts. Une des servantes, une demi-elfe était apparemment de
mèche avec eux, je pense que c’est elle qui leur a ouvert le passage secret.
Une fois que nous sommes arrivés
ici, la femme en rouge est repartie à la nuit tombée par le tunnel en emmenant
Dornil. Elle disait qu’elle devait donner rapidement les fragments à son
maître. Elle est partie en prenant une barque dans une autre pièce.»
« Celle derrière le rideau
dans l’entrepôt. » Confirma Snaefried qui était allé y faire un tour,
avant de revenir.
« Nous devons restaurer
notre honneur. Avec votre aide et les prisonniers cela devrait être
facile. » Dit Annasthea.
« Vous ne comprenez pas,
cette femme a des complices haut placés. Ils ne se laisseront pas démasquer et
feront disparaître toute preuve gênante. Vous faites une folie en vous exposant
là-haut. Mieux vaut fuir cette ville et laisser les humains à leurs intrigues.
Je vous en prie, il faut sauver
Dornil et empêcher cette femme de nuire. Chaque minute qui passe la rapproche
de son objectif. »
Voilà un dilemme pour nos amis.
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