Renaissance
Compte-rendu n°1 – partie du 27 septembre 2021
La compagnie du Hibou Argenté :
- Annasthéa Serindë, l’archère arcanique cherchant à faire renaître le vieux royaume de la Haute Forêt,
- Quine Holimion la Prêtresse de Corellon Larethian,
- Lotharo Siannodel, le chantelame en quête de savoir
- Calidor Eaucalme le barbare qui cherche à protéger le monde des lapins garous
- Snaefried Ombreuse, seule non-elfe du groupe, une humaine roublarde des quartiers chauds de Solaun qui suit la compagnie en recherche de richesses.
Voyage vers Alsydia
Quine invoqua l’oiseau de Qaal. Dans une gerbe d’étincelle et de fumée blanche, un gigantesque oiseau au plumage doré revêtu d’un palanquin apparut sur le pré devant le château.
Après avoir pris congé du Seigneur Cornevent nos amis s’installèrent et la bête majestueuse se propulsa vers les cieux par de puissants battements d’aile générant un tourbillon de poussière.
Pendant deux jours l’oiseau vola vers le sud, surplombant la route côtière principale reliant Solaun à Laynlin et Alsydia.
« A ce rythme nous devrions pouvoir rattraper une partie du retard. » dit Quine
« Oui ma chère mais je crains que nous ne devions faire la suite du trajet à pied. La magie de cet artefact n’est pas éternelle » répondit Lotharo qui exhiba la plume de Quaal. L’objet semblait avoir pâli et passait de l’or vif à l’argent terne.
A la fin du second jour, la magie s’étiola et l’oiseau se dissipa. Après une nuit à la belle étoile, nos amis poursuivirent le long de la route.
En chemin ils s’arrêtèrent à un village. La bourgade se trouvait à une journée de cheval d’Alsydia, aussi les aventuriers allèrent trouver le maréchal ferrant.
« Oh ça oui, j’ai cinq chevaux à vendre. De la meilleure qualité Messires ! »
Quine examina les montures et hocha la tête vers Lotharo pour signifier son approbation.
« Très bien mon brave, nous les prenons tous ! » s’écria Lotharo
« Parfait, je vous fait une ristourne de 5 po sur chacun en ce cas ». Le maréchal ferrant venait de gagner sa journée…
La compagnie du hibou galopa sans attendre vers Alsydia et arriva en vue de cette dernière au soir couchant.
Devant la porte des gardes les arrêtèrent
« Halte là ! Qui êtes-vous ? Et d’où venez-vous »
« Nous sommes des aventuriers et nous venons du nord » s’exclama Lotharo
« Et vous êtes qui ? » relança le garde.
« Les Sylver Howl. » lança Lotharo
« Connait pas ». Répondit le garde
« Et pourquoi tant de suspicion d’ailleurs ?» ajouta le magelame.
« Eh bien on prend notre devoir au sérieux ici, surtout quand des gens arrive tard le soir comme vous. Avec ce qui se passe à Solaun, il y a de quoi être méfiant »
« Il se passe quoi à Solaun ? » demanda Lotharo curieux.
« Vous ne savez pas. Hier des navires marchands ont accosté avec des nouvelles fraîches. Il y aurait une invasion de morts vivants dans la forêt de Solaun »
« Hem » Annasthea se racla la gorge « C’est la forêt des elfes »
« Ouais on s’en fout c’est la forêt de Solaun. Bref et apparemment, y a une ambassade elfique qui aurait été massacrée par des aventuriers qui sont activement recherchés. On ne voudrait pas que ce genre de personnes ne trouve refuge ici et cause un incident. »
« Vous avez parfaitement raison d’être vigilant et d’empêcher ce genre d’individus de rentrer. On peut passer maintenant ? »
« Oui oui. Pas de grabuge hein ? »
« Ne vous inquiétez pas. »
Alsydia
Le groupe entra donc dans Alsydia non sans s’échanger un sourire ironique. La ville était différente architecturalement de Solaun et était striée de canaux. Près de la porte nord Annasthea repéra une auberge et proposa d’y entrer.
La Sorcière Pourpre semblait être un établissement de standing convenable. La salle commune était remplie et résonnait du fracas des choppes sur le bois, des rires gras, du tintement des couverts sur les assiettes, des exclamations des joueurs de cartes et des gloussements des courtisanes.
Installés à une table, nos amis se commandèrent un vrai repas.
« Oh ça fait du bien » s’exclama Calidor en mâchant.
« Ça te change des carottes hein ? » persifla Lotharo.
Le magelame sympathisa avec la serveuse, Graziella, une jolie brune qui semblait connaître le coin.
« Dites-moi, savez-vous où des gens comme nous pourrions obtenir des services dont la légalité serait…euh… disons discutables ? » demanda Lotharo.
« Je ne sais pas messire, mais je suppose que des affaires de ce genre se règlent plus facilement dans le quartier du port. Il y a quantité d’établissement mal famé ou des gens peu scrupuleux vendent leurs services. » Répondit Graziella.
Cela leur faisait un début de piste. De toute manière, ils ne connaissaient pas la ville et Lyran avait certainement cherché à masquer ses traces. Il fallait donc aller à la pèche aux renseignements.
« Et si on y allait maintenant ? La situation est urgente » dit Annasthea.
Tout le monde acquiesça.
« On prend quand même une chambre ici au cas où » dit l’archère arcanique.
Un soupir d’insatisfaction émana de Snaefried.
Le groupe se leva, sortit et s’enfonça dans les ruelles et le long des canaux d’Alsydia. Nos amis tâchèrent de se repérer et demandèrent leur chemin aux passants.
Finalement l’odeur de poisson et les embruns de la mer leur confirmèrent que le port était proche. L’atmosphère ici était bien différente : plus animée mais aussi plus pauvre que dans les quartiers précédents : mendiants, marins sans le sous, ribaudes et pêcheurs se côtoyaient dans une atmosphère bruyante. Les piliers de bar fumaient devant les auberges en braillant et en agitant leurs choppes, les travailleurs rentraient chez eux après leur journée de labeur.
« Je ne me sens pas trop à ma place ici » dit Quine
« Allons ce n’est pas différent des quartiers de Solaun où tu installes ta soupe populaire. Dit Annasthea on continue le jeu du nobliau et de ses gardes ? »
« Pourquoi pas oui. » Répondit l’archère arcanique avec un sourire entendu.
Nos amis s’approchèrent d’une auberge devant laquelle un groupe important de passants était rassemblé.
« Enfin ma chère que faisons-nous ici ? Etes-vous sûre que nous trouverons des employés qualifiés ici ? Franchement je ne suis pas convaincu. » Cria Lotharo pour être sûr que tout le monde l’entende
« Oui Messire, je suis sûr que c’est un endroit parfait pour recruter »
Les premiers poissons mordirent à l’hameçon et des exclamations fusèrent. L’une d’elle, venant d’un homme en partie éméché portant une barbe et des cheveux bruns bouclés avec une armure de cuir cloutée sembla plus précise.
« Eh son éminence tu veux quoi ? Tu cherches du personnel ? Moi je suis disponible, si la paye est bonne »
« Ah ça tu n’imagines pas à quelle point elle est bonne, je paye en platine ! » ajouta Lotharo.
« Mais nous ne voulons que des employés de premier choix. Avec de l’expérience du combat» précisa Annasthea
« Elle est bien bonne celle-là comme si mes capacités pouvait être mise en doute par une foutue elfe. Ha ha ha je suis le meilleur
Calidor se raidit et serra le poing. Il ne supportait pas l’insulte. Lotharo le vit et décida de mettre la situation à son avantage.
« Mais bien sûr. Cally pouvez-vous procéder au test ? »
L’elfe se posta devant le soudard qui était encore en train de ricaner avec ses voisins et il gloussa à la vue de l’elfe plus petit qui le toisait. Ni une ni deux, Calidor expédia un direct en pleine bouche au forban. Le coup fut si violent que le malandrin se recula de quelques pas en arrière et crachat ses dents de devant avant de tourner de l’œil et de s’effondrer.
« Désolé mais vous ne faites pas l’affaire » énonça doctement sire Lotharo
Lazlo et ses petites affaires.
« Hé pssst ! » dit un homme en capuche qui venait d’observer la scène. « Je suis sûr de pouvoir vous trouver du personnel combattant qualifié »
« Je suis tout ouïe » dit Lotharo
« Je m’appelle Lazlo. Je peux servir d’intermédiaire pour recruter des mercenaires. Des gars expérimentés, très forts et qui ne posent pas de questions ! »
« Très bien c’est ce que je recherche, on peut les voir ? » dit Annasthea
« Euh pas tout de suite là, ils sont sur une autre mission, mais ils ont presque fini, donc ils seront disponibles bientôt »
« Je ne sais pas si je peux attendre. Combien de temps ? »
« Euh ça je ne peux pas dire exactement mais bientôt »
« Sinon, nous pouvons aussi rémunérer les bons renseignements, nous cherchons les bouchers bigarrés dit du tac au tac Annasthea »
L’homme se raidit et son sourire disparut.
« Euh… Laissez tomber, je ne crois pas qu’on pourra faire affaire » et sans attendre il traversa le cordon de client et rentra dans l’auberge.
« Zut ! » pesta Lotharo.
Alors qu’ils s’apprêtaient à entrer à sa suite, un géant de près de 2m10 au nez écrasé et aux dents écartées se poste devant le groupe
« Moi je suis prêt à travailler Msieur ! Je peux cassez des bouches pour de l’argent »
Lotharo fut pris au dépourvu mais reprit contenance.
« Euh très bien, Cally, procédez je vous prie »
Calidor haussa les épaules et balança un nouveau coup de poing que l’homme arrêta de sa gigantesque main.
« J’t’ai eu ! J’ai gagné Urhhhhh Urh Urhhhhh » ricana le grand avec un air bovin.
« Moui il fait peut être l’affaire » dit Annasthea.
Le groupe se déplaça un peu plus loin pour discuter avec le géant.
« Dis voir mon grand tu t’y connais en mercenaire, on cherche des gens bien précis. »
« Euh… non… j’sais pas…. Moi je suis là pour taper. »
Les aventuriers comprirent rapidement que bien que barraqué, leur nouvel ami prénommé Dino était plus le simplet du quartier.
« Euh et tu connais bien les habitants d’ici ? » dit Lotharo
« Oh ça oui ! J’habite la maison là-haut avec ma moman » Dit Dino en désignant un immeuble du début d’une rue située au nord-est.
« Et le gars à la capuche là, Lazlo, tu le connais »
« Oh ben ouais c’est mon voisin. Ma mère n’aime pas que je parle avec lui, il traîne avec des gens louches, il secoue des passants, il vend des trucs sous son manteau, il parle fort avec les commerçant »
« Je vois. » Commenta Snaefried.
« Et tu peux nous montrer sa maison, on te paiera 700 pièces » dit Lotharo.
Ni une ni deux le géant s’exécuta et les amena dans la rue plongée dans le noir, devant une maison situé 50 mètres plus haut que la sienne et qui semblait bien ordinaire.
« Il cache sa clé dans le pot de fleur. Uh Uh Uh ! »
« Merci Dino, voilà pour ta peine « dit Annasthea en donnant 7 po à leur guide
Le cerveau du géant sembla fumer
« Euh… on n’avait pas dit 700 ? »
« Oui 700 pièces … de cuivre… Là c’est de l’or donc on te donne beaucoup plus. Tu peux disposer maintenant »
Un sourire apparut sur le visage de Dino.
« Ah oui…Merci madame. Bonne soirée Messires ».
Snaefried s’approcha de la maison discrètement et…. Renversa le pot de fleurs dans un fracas qui attira le courroux des voisins. Lorsqu’ils eurent refermé leur fenêtre et tiré leur rideau il ouvrit la porte et fit signe aux autres de venir.
Annasthea décida de rester en arrière pour faire le guet.
A l’intérieur, nos amis examinèrent les lieux. Tout semblait ordinaire, une maison d’habitation classique. Mais Snaefried et Lotharo se regardèrent d’un air entendu en contemplant un tapis qui semblait avoir une légère courbure. Ni une ni deux, ils tirèrent le tapis révélant une trappe.
« Après toi. » Fit Lotharo à Calidor.
Le barbare ouvrit. Un escalier de bois descendait dans le noir.
En bas ils découvrirent une cave aménagée : des lits de camp, un buffet plein de victuaille, une table des chaises. Sur la table, il y avait une carte de Solaun. On y pointait deux endroits : Solaun et Ambrebois les deux étaient reliés à Alsydia avec mention d’une durée de voyage.
« Ambrebois…. » Murmura Lotharo pour lui-même.
« Regardez ici » dit Snaefried
Une carte au mur, dessinée à la main semblait représenter un quartier on y remarquait un emplacement où un couteau était planté.
Le groupe n’avait cependant aucune idée de ce que cela représentait. Lotharo décida de le recopier.
***
Pendant ce temps à l’extérieur Annasthea repéra une silhouette rasant les murs s’avancer dans sa direction, rapidement elle reconnut Lazlo.
« On revient enfin ? » dit-elle en sortant de sa cachette
« Vous ! Qu’est-ce que vous ? » Le filou s’apprêtait à filer
« Attend on peut vous faire une offre intéressante. »
« Nan… Je…. Je peux pas désolé ». L’homme hésitait, il semblait terrifié.
« Les Bouchers bigarrés hein, je comprends votre crainte »
« Nan vous ne savez pas ! C’était un simple travail pour moi ! Mais ces types sont des malades. Ils ont égorgé mon associé sous mes yeux pour faire comprendre que j’avais pas intérêt à les doubler »
« Laissez nous nous en occuper alors. Qu’est-ce que vous avez à voir avec eux ? »
Sur ces entrefaites, les autres sortirent de la maison.
« Mais… Qu’est-ce que vous faisiez chez moi ? »
« Un peu de tourisme » dit Snaefried.
« Bon écoute on a déjà de quoi laisser penser aux bouchers que tu les as balancé alors on fait affaires pour nous aider à leur régler leur compte et tu pars avec un bon sac d’or ? » proposa Lotharo
« Ok alors je veux 500 po de suite »
« Pour que tu files ensuite ? Certainement pas. On va rentrer chez toi et discuter calmement autour d’une table.» dit Lotharo.
Lazlo était comme une bête traquée. Il réfléchit pour calculer ses options et finit par accepter et tout le monde se retrouva à l’intérieur.
« Je… Je devais leur trouver une planque de la nourriture et des renseignements. Trouver un couple, un certain Lyran et sa femme Erin. »
« Et tu les as trouvé ? » demanda Annasthea
« Ça n’a pas été facile, ils étaient discrets, mais j’ai fini par trouver leur traces, ils habitaient dans une petite maison du quartier de la colline. La fille avait une boutique de livres à côté du parc San Vittorio, juste avant le quartier marchand où il y a les entrepôts. Ils vivaient à l’étage
Lotharo déroula le croquis frénétiquement.
« C’est ça ?! Où ça se trouve ?!!»
« Euh oui c’est l’endroit. C’est au nord-est d’ici, il faut remonter la rue jusqu’à la place du marché puis prendre la porte des hallebardiers vers l’est. Mais c’est… »
« Ils sont au courant ?!!!!! » coupa Annasthea en prenant le filou au col.
« Eh ! Euh Oui, ils sont partis il y a plusieurs heures déjà. A mon avis vos copains sont déjà en confettis à l’heure qu’il est »
« Bon sang il faut vite qu’on y aille ! » hurla Annasthea en bondissant de sa chaise.
Lotharo jeta la bourse avec l’or à Lazlo et lui dit : « Tiens, tâche de disparaître » avant de foncer à la suite des autres.
« Oh ben ça, faudra pas me le dire de fois » souffla Lazlo, soulagé.
Sauvetage
Annasthea et Snaefried avait sprinté dans la rue en direction de la place du marché. Quine et Lotharo sortirent en dernier. Le danselame tourna la tête de tous côté puis vit une charrette en bas de la rue et arrêta Quine de la main.
« Viens, avec ça on ira plus vite »
Lotharo courut en bas de la rue des flétans jusqu’à la charrette garée devant une taverne et bondit sur le siège
« Eh là oh ! L’ami je suis plus en service ! Je bois ma bière » hurla le voiturier un moustachu avec un petit chapeau à plume.
« Je m’en fiche c’est une urgence ! » répondit Lotharo en tendant la main pour faire monter Quine.
« Mais je… » Protesta l’homme.
« Voilà 10 pièces d’or pour que vous colliez votre cul sur ce siège et que vous nous conduisiez à vitesse grand V vers le quartier de la colline ! »
L’homme était abasourdi, pour une course c’était une somme colossale. Le magelame lui mit le dessin sous le nez
« Vous voyez où c’est dans le quartier de la colline ? »
L’homme prit la carte et réfléchit quelques secondes « Euh oui c’est près du parc… »
« Alors on fonce !!!!! » coupa Lotharo.
La charrette s’élança à toute vitesse et remonta la rue.
« Place ! Place ! Oh merde ! Désolé messire mais on va être ralenti par ces poivreaux » dit le voiturier en désignant Annasthea, Calidor, et Snaefried toujours en train de courir.
« Nan nan nan ! C’est bon ! Ils sont avec nous faites les monter !! » Cria Lotharo.
Le groupe bondit dans la charrette qui poursuivit sa route dans les ruelles. Le voiturier connaissait parfaitement le coin car il n’avait aucune hésitation et il prit également le maximum de risque pour aller le plus vite possible. En quelques minutes ils étaient arrivés devant le parc San Vittorio. Le groupe bondit hors de l’attelage.
« Prenez cet or et aller prévenir la garde de se rameuter ici fissa ! » ordonna Lotharo avant de filer à la suite de ses amis.
Ils repérèrent sans problème la boutique. Une des seules comprenant une habitation dans ce secteur peu éclairé et peu fréquenté. L’atmosphère pris une tournure encore plus inquiétante quand ils constatèrent que la porte d’entrée avait été enfoncée.
La boutique de livres était plongée dans le noir. Nos amis entrèrent pour constater un capharnaüm indescriptible. Tout était sens dessus dessous, étagères renversées, fournitures au sol. Une lutte semblait avoir eu lieu ici.
« La fenêtre du 1er étage a été brisée de l’intérieur » constata Snaefried.
« Eryn !!!! Lyran !!!! » Hurla Quine paniquée.
« Chut ! » Lui intima Snaefried.
La roublarde venait d’entendre un cri au loin, venant de la zone des entrepôts
« Par-là !!! » cria elle en s’élançant.
Le groupe descendit une volée de marches en face de la boutique pour arriver dans une rue donnant sur les entrepôts. Ils remontèrent la grande avenu encadrée d’entrepôts silencieux.
« Fichtre je ne m’y retrouve pas » pesta Calidor.
Lotharo tâcha de se repérer et remarqua un tonneau renversé. Il courut vers l’endroit et repéra une trace de sang puis des goûtes un peu plus loin
« Quelqu’un est blessé » déclara-t-il sombrement.
La tension était à son comble.
Ils s’enfoncèrent dans une allée perpendiculaire à la principale et repérèrent une porte ouverte. L’intérieur semblait éclairé.
Arrivée à hauteur de la porte, ils jetèrent un coup d’œil. Il s’agissait d’une porte secondaire, elle donnait sur un stockage de caisses de petite taille. Nos amis entrèrent prudemment. La lumière semblait venir d’une porte ouverte à droite.
La porte donnait sur la grande salle de l’entrepôt. Au moment de l’atteindre ils entendirent des voix.
« Oh pauvre petite chose, elle semble souffrir » dit une voix féminine au ton moqueur et cruel.
Au fond de l’entrepôt se trouvait Erin et Lyran encerclés par quatre sinistres individus : un grand guerriers aux cheveux blancs en brosse vêtu d’une lourde armure, une femme à la peau noire en tunique de moniale beige, un demi orque au regard fou et une tieffeline en cotte de mailles aux longs cheveux gris arborant des cornes recourbée : à n’en pas douter les fameux bouchers bigarrés.
« Ils sont sensé être cinq… Où est le cinquième ? » Se demandèrent mentalement Lotharo et Snaefried en scrutant les ombres avec inquiétude.
Lyran, genou à terre, l’épée pointée en avant tenait en respect ses adversaires mais il avait du mal à tenir debout du sang s’écoulait d’une blessure au côté qui semblait très sérieuse. Erin le tenait dans ses bras et fixait leurs bourreaux d’un air désespéré.
« Allons ma poulette, laisse toi faire gentiment et tout ira bien. Ça ne sert à rien de résister, personne ne va venir t’aider.
« Monumentale Erreur ! » tonna Quine.
Le guerrier répliqua avec suffisance. « Qui que vous soyez fichez le camp si vous tenez à la vie, ça ne vous regarde pas »
« Vous ne toucherez pas à un seul de ses cheveux » ajouta Annasthea en avançant dans la pièce.
Le regard d’Erin s’emplit alors d’une lueur d’espoir.
Les têtes des assaillants se tournèrent vers eux.
« Et qui donc va nous en empêcher ? » Fanfaronna le guerrier.
« Le Hibou Argenté » annonça Lotharo en se mettant au côté d’Annasthea
« Et merde….. » dit nonchalamment le guerrier. « Elle avait dit qu’on aurait peut-être à se farcir des concurrents ».
« Ils n’ont pas l’air si impressionnants » minauda la Tieffeline
« Quelle importance Firgeir ? Nous avons notre proie. Quant à eux, il nous suffit de les supprimer, cela fera un bonus que nous réclameront à notre employeure.» déclara la femme avec froideur.
« Sans compter la prime que Solaun a mise sur leur tête. Hi hi hi. Le prince Reuvlyn l’a faite augmenter à ce qu’on dit » ajouta la Tieffeline.
Le demi-orque ne dit mot, mais fixa intensément la compagnie.
Un instant de silence tendu passa.
« Vous semblez bien sûr de vous. Je crois plutôt que cette nuit marquera la fin des Bouchers Bigarrés » répliqua Annasthéa avec un sourire sardonique.
« Tiens donc ! Eh bien voyons ce que vous avez dans le ventre» fit le guerrier en faisant craquer les os de ses doigts. « Ça tombe bien je commençais à m’ennuyer. Je suis curieux de savoir si vous êtes à la hauteur de votre réputation En garde les Hiboux ! Venez-vous faire plumer ! »
Chacun prépara son attaque. Les dés étaient jetés.
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