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vendredi 22 octobre 2021

Compte rendu de partie de D&D5 : Renaissance - 3

 

Renaissance

Compte-rendu n°3 – partie du 18 octobre 2021

 La compagnie du Hibou Argenté : 

  •  Annasthéa Serindë, l’archère arcanique cherchant à faire renaître le vieux royaume de la Haute Forêt,   
  • Quine Holimion la Prêtresse de Corellon Larethian,
  • Lotharo Siannodel, le chantelame en quête de savoir
  • Calidor Eaucalme le barbare qui cherche à protéger le monde des lapins garous
  • Snaefried Ombreuse, seule non-elfe du groupe, une humaine roublarde des quartiers chauds de Solaun qui suit la compagnie en recherche de richesses.

Sur la route



Nos amis se mirent en route au matin et chevauchèrent toute la journée. Il leur faudrait près d’une semaine pour rejoindre Solaun.

Avec l’aide de Snaefried, nos amis dissimulèrent leurs identités par des déguisements, il ne fallait pas que quelqu’un puisse les reconnaitre.

Les deux premiers jours furent sans histoire. Tout au plus Eryn paraissait pensive. Quine s’en inquiéta.

« Vous m’avez l’air préoccupée. »

« C’est que tout ceci est si brutal. Nous avions trouvé un équilibre et tout a été détruit et je me retrouve à retourner dans un endroit que je cherchais à fuir et où je risque ma vie » répondit Eryn

« Nous devons tous faire des choix pour le mieux, princesse. Nous vous protégerons. Et après tout, il vous reste l’essentiel : l’homme que vous aimez. »  Dit Quine.

« Oui. Vous avez raison. » Dit Eryn en contemplant Lyran avec un sourire sincère.

Le troisième jour notre compagnie croisa un attroupement le long de la route. Une troupe de saltimbanques s’était arrêté et donnait un spectacle aux voyageurs qui arpentaient la grande route commerciale. Il y avait une famille, sans doute des colons, quelques voyageurs et même un marchand de fruits.

« Nous pourrions faire une halte ici pour la pause repas. J’ai très envie de fruits » proposa Quine.

« Nous ne devons pas perdre de temps » grommela Annasthea.

Mais la prêtresse était déjà descendue de cheval pour faire le plein de fruits auprès du marchand.

Le Reste de la troupe sortit ses rations et admira le spectacle. Un gnomes jonglait avec des torches et faisait des figures avec un tigre à dents de sabre dirigé par une jeune demi elfe. Les artistes étaient doués et le public applaudit.

En savourant sa pomme, Quine remarqua derrière une charrette, une femme qui faisait partie de la troupe qui soignait deux hommes. L’un avait une attelle au bras, le second était sur une civière et semblait souffrir.

Pour Quine c’était plus forte qu’elle, elle proposa ses services à la jeune femme qui accepta avec joie car elle n’était guère versée en matière de médecine. Annasthea s’approcha pour voir ce qui se passait.

Le spectacle terminé, un autre gnome avec un chapeau en spirale salua l’auditoire et tendit son couvre-chef pour l’obole. Tout le monde mis de bon cœur en fonction de ses moyens. Lorsque Lotharo lança dix pièces de platine dans le galurin, le gnome se figea de stupeur.

« Vous avez dû vous tromper messire, ce sont des pièces de platine… »

« Oui et bien quoi ? Vous croyez que je ne le sais pas ? N’ai-je pas le droit de donner ce que je veux pour la production d’un si beau spectacle ? » Répondit le danselame en adoptant toujours son ton bourru coutumier.

Le gnome n’en revenait pas.

« Non… Bien sûr... Seulement…. Soit, mille mercis Monseigneur, laissez nous vous proposer une autre représentation alors, ainsi qu’un repas ! » Dit le gnome.

La proposition recueillit les vivats des enfants présents qui furent ravis à l’idée d’une deuxième représentation.

Annasthea chercha Quine du regard. Lorsqu’elle la vit penchée sur un homme blessé, elle s’approcha pour voir.

« Changez ce cataplasme chaque jour. Vous voyez ces plantes là-bas ? les jaunes. Prenez en et écrasez-les avec un pilon comme je l’ai fait. Ça devrait prévenir toute infection le temps de la cicatrisation. C’est une vilaine coupure d’où s’est-il fait ça ? » Demanda Quine.

« Oh ça c’est  à Solaun, nous avons été attaqués dans la rue et chassés. »

« A Solaun !? Mais comment ? Pourquoi ? » Intervint Annasthea

« Vous n’êtes pas au courant ? C’est la guerre civile là-bas. Les Princes Marchands s’entredéchirent et leurs milices s’affrontent dans la rue. Nous avons été victimes de leurs exactions. Ils nous ont chassé de la ville »

Une ombre passa sur le visage de la prêtresse : « Tu as raison Annasthea je crois qu’il faut que nous nous remettions en route. »

Le groupe remonta en selle et reprit sa route vers le nord.

***

Le soir venu tout le monde se retrouva avec plaisir  après cette journée passée à cheval. Eryn semblait avoir retrouvé un peu de joie.  Au moment de se coucher, Lotharo invoqua sa petite hutte de Léomund.

Puis, alors que les autres y entraient pour dormir, il fixa le ciel.

« La nuit est belle, je crois que je vais dormir dehors ce soir » Fit-il.

« Euh moi aussi, je vais monter la tente » Rétorqua Quine. La prêtresse s’exécuta tout en regardant Lotharo avec inquiétude. Elle ne le trouvait pas dans son assiette.

Assis sur un rocher le danselame fixa les étoiles : un tel chaos… et si clair pourtant. Elles semblaient presque…Alignées à vrai dire. Il sortit le collier de l’Aghna Gruul et le fixa avec intensité. Des voix résonnaient dans sa tête, un concert de voix, décousu et oppressant, mais pour lui cela semblait de plus en plus net. Il marmonna quelques paroles. Sa tête semblait tourner et il était sur le point de s’abandonner à une douce torpeur quand une voix l’interpella.

« Belle nuit n’est-ce pas ? » Lança Quine qui s’était avancée à ses côtés.

« Oui… délicieuse. Je me perdais dans la beauté de la nature et du ciel nocturne. » Répondit Lotharo sans conviction, le visage encore hagard.

Tout à coup, l’atmosphère changea, une brume était tombée et le sentiment de menace prit Quine aux tripes. Deux yeux rougeoyants apparurent tout à coup dans l’obscurité, la silhouette sinistre de deux lapins-garous se dessina, puis un individu en robe, comme celui de la dernière fois.

« Viens mon enfant. Tout te sera révélé » croassa le prêtre maudit.

Quine se tourna pour crier : « Calidor à l’aide !!! On est attaqué ! Ils sont là !!!! »

Le temps de se retourner et elle remarqua que Lotharo s’était déjà avancé vers les créatures.  Elle courut lui attrapa le bras et le força à se retourner. Les yeux embués de larmes elle le supplia de se réveiller.

Touché, le danselame sembla s’éveiller d’un mauvais rêve.

« Qu’est-ce que … ? » Lotharo semblait confus.

« Ne t’interpose pas entre lui et son destin » gronda le prêtre.

Invoquant un sortilège d’esprits gardiens, Quine rugit « Vous ne l’aurez pas ! »

Une créature immonde en forme de crabe, (un Chuul d’après Lotharo) et à la gueule hérissée de tentacules apparut et prit la prêtresse dans ses pinces. Quine fut ensuite tirée vers le monstre qui appliqua ses tentacules visqueux sur son cou. Un poison se répandit dans ses veines et elle fut paralysée.

« Non !!!! Ne la touche pas ! » Cria Lotharo soudain bien réveillé. Le danselame convoqua une vague de tonnerre qui repoussa le monstre le forçant à relâcher sa captive qui tomba au sol.

Quine, incapable de bouger se voyait cependant mourir sous peu. Un autre de ces crabes monstrueux et un autre lapin-garou apparurent. Comment Lotharo pourrait-il faire face seul ?

Soudain elle entendit une lourde respiration et un grognement de rage. Calidor se tenait à ses côtés. Il était sorti en courant, torse nu, ses deux armes à la main sans réfléchir.

Il intercepta le second Chuul en le percutant de toutes ses forces. Mais la créature était solide et elle lui rendit coup pour coup à l’aide de ses pinces. Agrippé lui aussi, Calidor résista cependant au poison sécrété par les tentacules de la créature, grâce à sa forte constitution et sa rage démentielle.

Un lapin garou s’était également porté à sa rencontre et le frappa puis le mordit douloureusement.

« Tu fais bien de venir toi ! » éructa le barbare devenu encore plus enragé.

Annasthea avança vers la mêlée mais fut cueillie par un tir d’arbalète. Un des lapins garou était embusqué derrière un tronc. Elle banda son arc pour riposter quand elle sentit ses muscles s’engourdir. Le prêtre venait d’incanter une malédiction à son encontre. Elle ne pouvait plus bouger !

Une fissure dans la réalité lâcha soudain un babélien qui s’acharna sur Calidor. Mais le barbare résista aux effets néfastes de l’aura de folie du monstre.

Les autres sortirent à leur tour de l’abri. Eryn lança un trait de feu sur le Chuul qui tenait Calidor bientôt suivit par un tir vicieux Snaefried. La créature grogna mais ne ralentit pas son assaut sur Calidor. Lyran courut au secours du barbare.

Un autre lapin garou blessa Lotharo avec son épée courte. Dans la foulée, le Chuul le prit dans ses pinces mais il résista au venin paralysant bien que la poigne de fer de la créature lui occasionne une vive douleur. Le danselame invoqua ses pouvoirs et devint flou avant de s’acharner sur le lycanthrope quand bien même il était agrippé par le Chuul. Ses attaques arcaniques virevoltantes vinrent à bout du lapin garou.

Calidor s’acharna sur le lapin garou devant lui qui tituba avant d’être achevé par Lyran.

Snaefried repéra un lapin garou qui tentait de porter le coup de grâce à Annasthea mais elle le visa soigneusement et l’abattit d’une flèche en pleine tête.

Pendant ce temps le prêtre maudit avait invoqué une arme spirituelle sur Calidor qui subissait l’essentiel de l’assaut. Il tâcha de se défendre au mieux et de rendre coup pour coup.

Eryn blessa le babélien et Calidor trancha dans les chairs flasques de la créature. Lotharo invoqua son flou mais fut blessé à nouveau par le Chuul.Il maintint sa concentration. Il se libéra dans un sursaut et s’éloigna de son adversaire avant d’incanter un sortilège de sommeil qui plongea le prêtre dans l’inconscience.

Annasthea fut libérée et enchaina par deux tirs mortels sur le Babélien qui fut achevé par Lyran. Quine parvint à combattre le poison et se releva avec difficulté. Avec une rage qui ne lui était pas coutumière elle en appela à Corellon Larethian pour déverser une juste vengeance sur les impies. Le prêtre encore inconscient fut frappé par une colonne de feu venue des cieux et brûla dans les flammes.

Calidor vint enfin à bout du Chuul et Annasthea aida Lotharo à vaincre le second. La compagnie reprit son souffle.

« Ces … Ces créatures, je les vois en songe, que me veulent-t-elles ?! Ne puis-je donc pas être en paix ?!» s’écria Eryn.

Quine vint la rassurer. « Je ne crois pas que c’était vous qu’elles recherchaient ». Elle jeta un regard dur à Lotharo.

Retour à Solaun


Les jours suivants furent sans histoire et bientôt ils furent en vue de la capitale de la République du Nord. En chemin ils avaient croisés quantité de réfugiés qui tâchaient de survivre près des communautés périphériques ou qui migraient au sud.

Toujours déguisés, ils se faufilèrent vers l’entrée du vieux déversoir jusqu’au repaire qu’ils avaient arraché aux doppelgangers. L’endroit était vide. Il n’y avait plus de caisses, signe évident que les hommes de Snaefried avaient bien fait le ménage.

Guidés par la roublarde qui reprenait ses marques dans son environnement de prédilection, lls marchèrent dans les égouts jusqu’à la cache de la bande de Snaefried.

« Debout Jamry ! » dit la roublarde en plantant une dague sur la table sur laquelle son second s’était assoupi.

« Oh euh Cheffe ! C’est bon de vous revoir ! On commençait à s’inquiéter. »

« Y avait pas matière. Tu peux m’expliquer ce cirque là-haut ? »

Jamry expliqua aux aventuriers ce qui s’était passé en leur absence.  Lors d’une réunion du conseil des Princes Marchands le Prince Reuvlyn avait chercher à s’autoproclamer « Intendant aux pouvoirs étendus », ce qui était rigoureusement interdit par la loi. Devant l’opposition de ses pairs il a fait entrer des hommes en armes qui ont assassiné certains princes. 

Cependant certains n’étaient pas présents, d’autres avaient pu s’enfuir. Le Prince Sorgau notamment s’était retranché aux chantiers navals avec ses hommes puis au fort de la Mordbrise (une île à l’extérieur de la rade qui sert à protéger le port) où il a rallié les militaires présents avec force tirades sur le coup d’état de Reuvlyn et beaucoup de pots de vin. Il a également entreprit le blocus du port avec l’escadre (qu’il avait d’ailleurs lui-même payé) destinée à la guerre contre le sultanat de Parlak.

La princesse Zeratsky et le Prince Tournepierre s’étaient retranchés dans le quartier de l’Abeille, un quartier noble dont ils contrôlaient les accès et le château.

Enfin Le Prince Melvun Suldaï absent avait été rejoint dans sa province par le Prince Ethelwill qui lui a expliqué la situation et ensemble ils étaient en train de monter une armée pour assiéger la capitale. Néanmoins, avec la présence de l’armée morte vivante au nord, ils hésitent à dégarnir le duché.

Pour le reste, Reuvlyn dirige la plupart de la ville. Il a ordonné l’expulsion de tous les réfugiés de la ville en raison du blocus du port qui fait peser une menace majeure sur l’approvisionnement. Il ne veut pas avoir de bouches inutiles à nourrir.

« Qu’en est-il de Lord Drystan ?» demanda Annasthea.

« Eh bien il est toujours au ministère. Il a fait allégeance à Reuvlyn. » Répondit Jamry

La compagnie était stupéfaite.

« C’est un traitre » souffla Calidor

« Il n’a peut-être pas eu le choix pour sauver sa vie. » Protesta l’archère arcanique.

« Et Cornevent ? » demanda Lotharo.

Jamry expliqua qu’Arkus Cornevent avait visiblement participé à la fameuse réunion du Conseil qui avait mal tourné. On ne sait pas ce qui s’y était passé exactement mais il y était. En revanche son destin est incertain. Certains disent qu’il a été assassiné là-bas, d’autres disent qu’il a pu s’enfuir pour rejoindre Melvun-Suldaï.

« J’espère qu’il a pu s’échapper » Dit Annasthea.

« Mon Temple ? Il est toujours là ? » Demanda Quine le cœur serré.

« Oui, il est fermé mais toujours debout. » Répondit Jamry.

« En tout cas quel foutoir … » s’exclama Lotharo.

« Vous êtes sûr que vous voulez toujours mettre votre plan à exécution dans des circonstances pareilles ? Il me semble que l’option « aller au Conseil et faire valoir mes droits est devenue caduque ». » Observa Eryn.

« On a peut-être toujours une chance. On peut peut-être s’allier à une faction ou deux pour remettre de l’ordre. Il faut d’abord contacter les royalistes. Mais pour les convaincre, il faut quelqu’un qui puisse attester de votre lignage. Il n’y a que deux personnes qui le peuvent : l’intendant -mais ça semble compliqué- ou bien votre père. »

« Mon père ?! Bien que je sois très heureuse à l’idée de le revoir, mon but était de le protéger et certainement pas de l’impliquer dans une affaire aussi dangereuse ! »

« Je le sais bien Eryn mais nous n’avons pas le choix. Lui seul peut nous aider à convaincre les royalistes de vous soutenir. » Dit Annasthea. «  Snaefried penses-tu pouvoir le contacter et l’amener ici sans attirer des soupçons ?»

« Evidemment voyons » répondit la roublarde.

« Quant à moi je vais tout de même écrire une lettre à Lord Drystan. » Dit Annasthea.

« Tu es malade » Répondit Calidor dédaigneux.

Annasthea avait du mal à dissimuler son trouble. « Pourtant. Je… J’ai l’intuition que je peux lui faire confiance ». Elle trempa sa plume dans l’encrier.

***

 

Une silhouette se déplaçait la nuit dans les rues désertes de Solaun. Un orage avait éclaté au-dessus de la ville et une pluie drue s’abattait.  La capitale, en proie aux émeutes, était déserte la nuit. Fini les jeux, les tavernes et les ivrognes, une atmosphère de peur régnait sur la cité, les gens restaient terrés chez eux.

Snaefried croisa plusieurs patrouilles de la garde. Celle-ci, désormais sous la houlette de Drystan…et de Reuvlyn, se déplaçait en groupes plus important, avec des chiens et parfois des mages de guerre. La roublarde dû à plusieurs reprises se cacher dans un recoin pour éviter d’être repérée.

A présent, elle était proche de son objectif : la maison cossue du marchand Malvig Ecathan. Elle la connaissait déjà, aussi elle se dirigea directement vers la porte de derrière où elle tambourina.

Au bout d’une minute, la porte s’entrouvrit et le visage d’une femme –la servante de Malvig – apparut.

« Qui êtes-vous ? » Croassa-t-elle.

« Je dois parler à Malvig, c’est important » répondit Snaefried.

« Il ne reçoit pas à cette heure, revenez demain matin » répondit la servante

Snaefried réfléchit un instant puis décida d’être directe. Elle retira sa capuche et montra sa chevalière

« Le Hibou Argenté a besoin de lui parler de sa fille ».

Comme pour appuyer ses paroles un éclair illumina le visage de la voleuse.

Effrayée, la femme referma la porte. Snaefried décida d’attendre quelques minutes avant de passer à la vitesse supérieure mais ce ne fut pas nécessaire.

La porte s’ouvrit à la volée et Malvig se tint dans l’embrasure de la porte

« Vous… Oui je vous reconnais… Que voulez-vous ? Vous êtes recherchés, vous êtes des criminels »

Snaefried entra.

« Je sais, ce sont des mensonges. Mais peu importe, je ne suis pas là pour ça. C’est à propos de votre fille. »  Dit-elle.

« Eryn ? Vous êtes venu me trouver il y a deux ans pour me dire qu’elle était morte tuée par Valestar et ses hommes, je vous le rappelle. ». Répondit Malvig

« Ca aussi c’était un mensonge. Elle est en fait bien en vie, elle souhaitait refaire sa vie avec son amoureux loin de Solaun, nous avons menti à sa demande. » Poursuivit Snaefried.

« Vous vous moquez de moi ? » S’empourpra le marchand.

Le visage de Snaefried était sérieux comme la mort.

« Comment osez-vous ?! Vous… Vous m’avez caché cela ?! Mais ma vie a été brisée par sa perte et vous venez tout d’un coup, un soir d’orage me dire qu’elle est vivante ?! Et vous croyez que je vais vous faire confiance ?! Avez-vous la moindre preuve de ce que vous avancez ?!» s’exclama Malvig.

« La meilleure. Elle est ici avec nous. Si vous le souhaitez je peux vous menez à elle » Continua Snaefried calmement.

« N’y allez pas Monseigneur c’est un piège ! Ils vont vous détrousser et vous tuer » s’écria la Servante.

Malvig soutint longuement le regard de Snaefried puis parla « La vie n’a déjà plus guère de saveur à l’heure actuelle. J’ai voulu le bien de ma fille et je l’ai rendu malheureuse, si j’ai le petit espoir de la revoir pour lui demander pardon, cela vaudra la peine »

« Allons-y en ce cas. » Dit Snaefried.

***

Une heure plus tard Snaefried fit son apparition dans le refuge. Elle amenait quelqu’un derrière elle.

Lorsqu’elle le reconnut, Eryn se jeta dans ses bras.

Les retrouvailles furent émouvantes. Eryn comme Malvig pleuraient à chaudes larmes. Ils terminèrent leur étreinte et se posèrent sur une chaise pour parler. Eryn appela Lyran pour le présenter à son père. Le père et la fille avaient du temps à rattraper.

Quine avaient passé ses bras autour des épaules de Calidor et Lotharo. Elle fixait la scène et la joie se lisait sur son visage.

« N’est-ce pas formidable ? Ils sont enfin réunis. C’est pour des moments comme ça qu’on se bat hein ?»

« Mouais… Bof… » Répondit  Calidor en se goinfrant d’une tranche de lard

« Simple réaction chimique rien de plus. » dit Lotharo d’un air pincé.

Vexée, la prêtresse les repoussa d’une bourrade

« Vous n’êtes que des imbéciles sans cœur. »

 Une fois l’émotion et les discussions nécessaires passées, Malvig s’assit à la grande table avec les compagnons du Hibou Argenté.

« Eryn m’a expliqué votre plan. Je … Je peux peut-être vous aider. Je sais comment contacter les royalistes. Il se trouve que… leur chef est un ami à moi »

« Vous ne donnez pas l’impression d’être un fan des aristocrates. » Grinça Lotharo.

« Lorsque l’on subit les effets du népotisme et de la ploutocratie des princes marchands on peut légitimement penser que c’était mieux avant. Mais je ne suis pas membre de leur organisation. Mais leur chef Salvas est un bon ami, un marchand de soie. Si cela peut aider Eryn, je suis prêt à parler pour attester de son lignage. »

« Eh bien voilà qui serait formidable » s’exclama Annasthea

« Oui mais attendez les gars. Concrètement on va faire comment pour aider Eryn à prendre le pouvoir ? On n’a ni armée ni plan.» Dit Quine.

« C’est vrai, ça ne se fera pas en un claquement de doigt, il faudra s’organiser, nouer des alliances avec d’autres factions. Je doute qu’on y arrive seul.»

 « Je crois que je pourrais parler à Sorgau, je le connais… intimement » Dit Snaefried.

Tout le monde la regarda interloquée

« Oui…. Il tient le port et la flotte ce serait un bon appui. Reuvlyn est un traître ou un suppôt d’Hestia, il ne lâchera pas le pouvoir, il faudra donc qu’on mette toutes les chances de notre côté » Dit Annasthea

Le groupe prit un repos bien mérité. Une fois réveillé, Jamry ne tarda pas à revenir. Il avait une lettre pour Annasthea

« Pour vous Madame, une réponse de Lord Drystan. »

La lettre proposait un rendez-vous à la chapelle de Tyr au milieu du parc du Trident à midi.

« Là bas tu seras complètement à découvert et à la merci des gardes éventuels » observa Snaefried.

« Je sais, mais je veux essayer » Répondit Annasthea déterminée, en serrant la lettre.

 

  

 

 

 

 

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