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mardi 16 février 2021

Compte rendu de partie D&D 5 : Fragments du passé - 1

 

Fragments du Passé

Compte-rendu n°1 – partie du 15 février 2021

 La compagnie du Hibou Argenté : 

  •  Annasthéa Serindë, l’archère arcanique cherchant à faire renaître le vieux royaume de la Haute Forêt,   
  • Quine Holimion la Prêtresse de Corellon Larethian,
  • Lotharo Siannodel, le chantelame en quête de savoir
  • Calidor Eaucalme le barbare qui cherche à protéger le monde des lapins garous
  • Snaefried Ombreuse, seule non-elfe du groupe, une humaine roublarde des quartiers chauds de Solaun qui suit la compagnie en recherche de richesses.

Repos à Solaun



Sept mois s’étaient écoulés depuis les événements d’Ambrebois. La Compagnie du Hibou Argenté avait été fêtée et dûment récompensée pour avoir rétabli la situation dans la colonie et avoir évité un conflit avec les elfes de la Haute-Forêt.

Depuis ces événements, la Compagnie avait pris du repos à Solaun et s’était impliquée dans diverses activités. Nos amis se sont retrouvés avec de confortables fonds entre les émoluments de la République et les trésors collectés durant leurs aventures.

Leur premier investissement fut de racheter la Taverne du Hibou Argenté à Dalen son ancien propriétaire. Désormais leur pied-à-terre leur appartenait et leur fournirait de quoi maintenir leur train de vie en ville.

Calidor, peu intéressé par la gestion de l’établissement, décida de travailler aux écuries comme simple employé. Il mit également à profit le temps libre pour faire des recherches sur les lapins garou. Grâce à Snaefried, il fut mis en relation avec des gens disposant de renseignements intéressants, les lapins garous seraient affiliés au culte de l’Aghna Gruul, culte que la compagnie avait combattu lors de précédentes aventures. Ce culte semble être sorti de l’ombre après la destruction des monolithes de Gwynfiran. Et il serait en quête de quelque chose…

L’Aghna Gruul justement fut l’un des sujets d’études préféré de Lotharo ces derniers temps. Il s’entraîna dans un premier temps à devenir un guerrier accompli, mais bien vite, l’appel des connaissances impies fut le plus fort et le chantelame décida de s’installer à demeure et à grand frais à la bibliothèque de Solaun. Là il passa son temps à dévorer les grimoires et se plongea dans les vérités offertes par le Royaume Lointain…

Quine partagea son temps entre la rénovation de sa salle de prière pour laquelle elle emprunta de l’argent à Snaefried et les recherches (également à la bibliothèque mais pas dans le même bâtiment que Lotharo) concernant l’histoire du Royaume de la Haute Forêt et de sa chute. Elle assista pour se faire Annasthea, qui était fascinée par cette matière. Ensemble les deux elfes découvrirent qu’Azal Skarnix, qui faisait partie des trois Hauts Mages du Nord avait disparu un temps avant de revenir sous la forme d’une liche. Son ambition était de devenir une divinité au moyen d’un rituel. Il détruisit d’abord le royaume nain de Drulnovar et s’y installa avant de déclarer la guerre au royaume elfe de la Haute Forêt. La guerre fut longue et sanglante, mais grâce à la trahison d’Hestia, Skarnix parvint à vaincre le royaume elfe qui ne se releva jamais.

Les recherches concernant les aventuriers qui avaient vaincu la liche amenèrent nos deux chercheuses à apprendre des choses intéressantes. Amren Orlenthar devint roi de Solaun quelques années après la chute d’Hestia et il mourut de vieillesse après avoir laissé un très bon souvenir et avec le titre de « Défenseur du Nord ». Tessarion du clan Mirnil était un elfe de haut lignage fils cadet d’Aethril, dernier roi de la Haute-Forêt. Devenu prince héritier après le décès de son frère ainé, il ne put malgré sa victoire jamais rallier les clans dispersés et reconstituer le royaume. Après avoir présidé aux destinées du clan Mirnil pendant plus de 150 ans, il disparut mystérieusement après avoir abdiqué en faveur de son fils Rean Mirnil. Dwod Ferépine était un nain d’Ur Undar la grande forteresse du Nord alliée des elfes. La guerre affaiblit  cette dernière et elle  chuta 70 ans après la fin de la guerre victime des invasions orques. Les populations survivantes s’exilèrent dans les différentes autres forteresses. Dwod fut parmi eux, roi déchu et triste. La dernière mention de lui est lors d’un séjour qu’il a fait à Solaun auprès du fils d’Amren Orlenthar qui le reçu comme un ami. Après cela Dwod parti en voyage et ne fut plus jamais revu. Cimira la Grande Arcane était une légende, magicienne humaine la plus douée de sa génération et pouvant être comparée aux trois Hauts Mages d’antan, elle fut décisive dans la victoire contre Skarnix. Après cela elle ne cessa de croitre en puissance et fonda la principauté magique de Sylnora centre du continent. Ce lieu résonne depuis comme un centre de savoir et de pouvoir. Cimira dirigea la magiocratie durant de nombreuses années, son vieillissement ralenti par ses affinités magiques. Puis elle laissa les rennes à ses disciples et se consacra à des études pointues de magie notamment planaire, avant de disparaître comme par enchantement.

Annasthea étudia les arbres généalogiques de la famille royale elfique. De par son éducation au sein de la noblesse du clan Lindoril elle sait que deux familles revendiquent une légitimité royale : Le Seigneur Rean Mirnil, fils de Tessarion et vieux chef de clan issu de la branche aînée et Qendor du clan du même nom qui représente une branche cadette. Les deux ne s’aiment guère et sont constamment en conflit sur cette question. Elle observa que Mirnil était le petit cousin d’Hestia qui était elle-même cousine de Tessarion et nièce d’Aethril. Les raisons qui ont poussé Hestia à trahir ne sont pas mentionnées dans les documents de la bibliothèque.

« On dirait qu’elle est de retour pour finir ce qu’elle a commencé » murmura Annasthea pour elle-même.

Enfin Snaefried fut très occupée. Son trafic de contrebande prit de l’ampleur avec les nouveaux investissements de la roublarde. En effet, Snaefried s’acheta un comptoir commercial pour écouler sa marchandise. Elle investit également dans le hibou argenté et dans la salle de prière de Quine. Bref, elle a dépensé sans compter. Son nouveau comptoir eu tout de suite le succès attendu et commença à lui rapporter un certain bénéfice. D’ailleurs l’une de ses premières cliente fut Annasthea qui lui acheta un carquois d’Elhonna qui se trouva être le seul de la ville. Quelle chance. Son équipe d’employés se montra efficace dans les tâches assignées mais la guilde des voleurs réagit assez mal à cette concurrence et a, à quelques reprises déjà, attaqué les agents de Snaefried. Mais la roublarde ne s’en préoccupait pas plus que cela, le temps de la vengeance arriverait bientôt.

Nouvelle Mission



Un beau matin le Sergent Lorn Nez de Cochon entra dans le Hibou argenté et remit à nos amis une convocation au palais de l’intendant, avec la signature de Lord Drystan.

« La déco a changé ici » s’exclama le Sergent de ville

« Vous aimez ? C’est nous qui l’avons fait poser. » déclara Snaefried

« Ca fait elfique. Qui est le nouveau propriétaire ? »

« C’est nous » rétorqua la voleuse tout sourire.

« Ah…. Rassurez moi vous servez toujours de la bière ? » S’inquiéta Lorn

« Mais oui, venez ce soir, je donnerai des consignes pour qu’on vous offre une tournée » dit Snaefried.

« Avec Plaisir. Et euh… Le Prévôt voudrait vous parler a propos de votre commerce, il faudrait que vous alliez le voir »

« Je n’y manquerai pas » mentit la voleuse.

Le groupe se prépara et passa prendre Quine au Temple. Ils la trouvèrent en train de superviser les travaux de façades.

« Ca avance bien » dit la prêtresse dans un sourire.

« On voit ça » répondit Calidor

« Content de voir que mes sous sont bien utilisés » ajouta Snaefried.

La nouvelle assistante de Quine, une dénommée Talindra distribuait la soupe aux nécessiteux.

« Il se trame quelque chose les amis. Ces réfugiés viennent de la Haute-Forêt. Des troupes de Morts vivants d’orques et de géants les ont chassés de leur foyer. C’est la guerre là-bas. » Dit Quine

« Il va falloir qu’on y retourne alors » répondit Annasthea.

Le groupe prit la direction de la bibliothèque pour récupérer Lotharo. Ils le retrouvèrent méconnaissable : pâle, les cheveux longs et hirsutes, mal rasé et lisant frénétiquement un obscure grimoire tout en rabrouant son aide, un vieil homme visiblement épuisé, l’accusant de lui coûter cher pour lambiner.

Quine Salua Lotharo et s’approcha inquiète. Elle jeta un coup d’œil rapide au grimoire mais ne comprit rien à ce qui était écrit toutefois les illustrations en elles même étaient déjà dérangeantes. Elle le referma arrachant un cri d’indignation à son ami.

« Mais…. Non ! Je n’ai pas fini ! Qu’est-ce que vous voulez ? »

« Quelque chose d’important » fit Quine

« Qu’est ce qui peut être plus important qu’une connaissance permettant de percer à jour les secrets de l’univers ? » s’exclama Lotharo.

« Nous sommes convoqué chez l’intendant. Va faire une toilette on y va maintenant » appuya Annasthea

« Je m’en fiche de l’intendant, Allez y sans moi. On n’est pas obligé d’y aller tous »

« Si, on est tous convoqués et ça te fera du bien. Tu m’inquiètes » ajouta Quine en baissant la voix tout en glissant une pièce de platine au malheureux assistant qui la remercia et fila.

« Je vais très bien. En fait je vais de mieux en mieux » rétorqua le danselame

« C’est cela oui… »

Le groupe escorta Lotharo jusqu’à sa chambre. Une servante pulpeuse les croisa et elle déclara d’une voix suggestive « Bonjour Monsieur Lotharo, j’ai posé votre repas dans votre chambre. J’espère que vous le mangerez cette fois, sinon je peux vous aider à retrouver l’appétit »

« Ah mais ça va vous hein ! Arrêtez de prendre cette voix suave, je n’ai pas le temps pour ces bagatelles ! Contentez-vous de faire mon lit et de m’apporter le repas. » Gronda Lotharo.

La servante, vexée fila.

« Qu’est-ce qu’elle a celle-là ? Elle croit que j’ai envie de copuler avec elle alors que j’ai des choses importantes à faire ?! »

Les autres le regardèrent avec étonnement et réprimèrent un fou rire.

Après une toilette rapide le groupe se remit en route vers le palais de l’intendant.

Ce dernier est l’ancien palais royal de la dynastie Orlenthar et notamment de Nerhaum le Cruel, le dernier roi Orlenthar. C’est un édifice à l’architecture encore assez austère. Dans les faits, il servait principalement pour les bals et les rencontres diplomatiques puisque l’Intendant n’a qu’un rôle de chef d’état honorifique. Le vrai pouvoir étant entre les mains des princes marchands.

 


 

***

Le groupe fut conduit à la salle du trône, une salle entourée de colonnades, toute en longueur,  au bout de laquelle, l’Intendant Abassar était assis sur l’ancien trône des Orlenthar. Abassar, un paladin, a été le meneur de la révolte contre Nerhaum. C’était désormais un vieillard au crépuscule de sa vie mais qui inspirait toujours le respect, y compris aux capricieux Princes Marchands.

Abassar leur fit signe d’approcher. Lord Drystan était debout à ses côtés. L’Intendant fit signe à deux autres personnes cachées sur le côté derrière les colonnades, qui s’avancèrent à leur tour.

Le groupe salua respectueusement. Abassar leur souhaita la bienvenue et entre deux quintes de toux, il déclara qu’il avait entendu parler de leurs exploits par Lord Drystan et les remercia. Il présenta les deux autres personnes comme les Princes Marchand Reulvyn et Aldrad.

« Ce qui va être dit ici ne devra pas sortir de cette pièce, même si cela va immanquablement se savoir d’ici quelques jours. Comme vous le savez la République est engagée dans une guerre sans merci avec le Sultanat de Parlak, essentiellement sur mer, mais également dans nos colonies outremer. Or notre flotte a subi il y a quelques jours une défaite à Ilos Darens. Défaite certes non décisive, mais qui nous a coûté de nombreux bateaux. »

« Actuellement nos arsenaux travaillent d’arrache-pied pour reconstituer une flotte » ajouta Reulvyn.

 « Mais ce n’est pas pour cela que nous vous avons fait venir. » Poursuivit Drystan. «  Récemment, deux de nos colonies, les plus au nord-ouest  dans la Haute Forêt : Arfren et Siliron ont été attaquées et détruites.  Les survivants ont parlé d’une armée de morts vivants, d’orques et de géants. »

« Nous avons appris quelque chose de similaire. Sachez que certains réfugiés elfes ont vécu la même chose dans leurs villages les plus au nord ».

Les quatre nobles se jetèrent des regards préoccupés.

« Alors les elfes sont eux aussi attaqués…. Voilà qui est inquiétant. » Dit Abassar. « Nous avons envoyé des troupes pour aider les colons, mais cela risque de ne pas suffire. Nous sommes toujours en guerre larvée avec Vellon au sud-est et en grave danger face à Parlak outremer. »

« Ces colonies outremers sont vitales pour notre commerce » appuya le Prince Aldrad.

« Je ne fait pas de différence entre nos citoyens Aldrad, ils doivent tous bénéficier de notre aide. Je ne pense pas que nous puissions gérer des conflits sur trois fronts, il est donc essentiel à mon sens que nous concluions une alliance avec les elfes»

« Et vous voulez que ce soit nous qui nous en chargions c’est ça » fit Lotharo blasé

« En temps normal nous ne confions pas ce type de mission à des personnes qui ne sont pas membres du corps diplomatique » dit Aldrad agacé.

« Mais le fait qu’on soit des elfes… enfin presque tous, nous qualifie pour ce faire ? » dit Annasthea

« Oui, voyez-vous nous n’avons jamais eu de relations diplomatiques autres que ponctuelles avec les elfes de la Haute-Forêt. Ce n’est pas comme le royaume elfique de Lindohl qui a une structure plus proche de la nôtre avec des interlocuteurs établis. Ici on ne sait pas vraiment qui est notre interlocuteur et c’est pourquoi des elfes sont sans doute mieux à même de remplir cette mission et de trouver qui il faut rencontrer. D’autant que le temps presse. Si vous êtes d’accord votre mission sera officiellement de mener une mission diplomatique afin de proposer une alliance militaire aux elfes de la Haute-Forêt et de leur proposer d’envoyer une délégation ici pour signer un traité. Vous aurez le statut d’ambassadeur pour cette mission. » Dit Drystan

Il désigne des étuis à parchemins cachetés. « Voici vos lettres de créance. »

« Très bien, j’accepte pour ma part » dit Quine

Les autres hochèrent la tête en signe d’accord. L’affaire était entendue.

Le groupe prit congés des nobles et sortit du palais.

Sur le trajet du retour Quine interrogea Annasthea qui semblait pensive : « Qu’y a-t-il ? »

« Il va falloir réunir le conseil. C’est ce qui se passe dans ce genre de cas. Mais c’est très rare, et cela ne se passe pas très bien généralement. Le conseil doit être convoqué par un des chefs des clans majeurs. Je propose que nous retournions à Omyantel. Findril peut convoquer l’assemblée

« On retourne à Ambrebois et Omyantel alors ? » fit Calidor avec un sourire.

 

Retour à Ambrebois.



Nos amis préparèrent leurs affaires et scellèrent leurs chevaux avant de se mettre en route par la porte Nord de Solaun. Ils prirent la route du Suldaï, une route qu’ils commençaient décidément à bien connaître. Après 3 jours de voyage sans encombre, ils arrivèrent à Ambrebois.

La palissade avait été terminée depuis et même garnie de tours et d’un chemin de ronde. Des silhouettes s’y dessinaient dans le soir tombant. Un soldat à la livrée de Solaun les interpella :

« Qui va là ?!»

« Nous sommes la compagnie du Hibou Argenté » répondit Annasthea.

« La quoi ? ». Un autre garde, un milicien de la ville à n’en pas douter, monta voir et dit au premier « ça se voit que tu n’es pas d’ici toi ! Ce sont des héros, ouvre-leur ! Toi va chercher le capitaine ».

La porte s’ouvrit et le groupe entra. La ville était comme à leur départ, mais Quine remarqua des tentes de fortunes près de la porte sud. On dirait des réfugiés.

Le capitaine Dederick vint les saluer : « content de vous revoir »

« Ça a changé dites-moi » dit Lotharo

« Oui, on a enfin terminé cette foutue palissade. Et la mère patrie m’a envoyé un contingent de soldats » répondit Dederick

« C’est quoi ces tentes » demanda Quine

« Des réfugiés venus de colonies du nord. Ils ont été attaqués et ont pu s’enfuir de justesse. Nous les avons recueillis ici. Venez, nous serons plus tranquille pour discuter au Satyre Rieur ». Le groupe se dirigea vers l’auberge tandis que Quine alla voir les réfugiés.

La prêtresse proposa son aide pour soigner les bobos et s’enquit de ce qui c’était passé dans leurs foyers. Elle entendit d’horrible histoire de morts sortis de la forêt, d’orques sauvages et de géant brutaux. Ils sont arrivés sans crier gare et ont balayé les défenses de leur petite colonie, les hommes se sont sacrifiés pour couvrir la fuite du reste des habitants. Puis ce ne fut que description de massacres, têtes coupées plantées sur des piques et hurlements d’horreur. Les enfants sanglotèrent et les femmes gémirent.

« Ils avaient un chef ? Avez-vous vu une femme ? Une femme très belle ? »

« Non pas du tout Madame, il y avait un chevalier, il avait une armure noire comme la nuit et un casque avec des cornes rabattues vers l’avant et un cimier noir » lui répondit une jeune adolescente.

A l’auberge le reste du groupe fut accueilli à bras ouverts par le bourgmestre qui leur paya la tournée et leur annonça qu’il leur préparait de ce pas des chambres pour la nuit. Nos amis ne furent pas mécontents d’accepter. Se reposer près d’un bon feu avec une boisson et discuter tranquillement était appréciable après ces trois jours à chevaucher.

« Les rumeurs font état d’une armée qui met à sac les colonies elfes et humaines au nord d’ici. Tout le monde espère que cela va se tasser mais pour ma part je suis content d’avoir un village fortifié et des renforts en hommes » fit Dederick

« Ackerin et moi avons discuté avec les elfes. D’après eux, il faut se tenir sur ses gardes, c’est du sérieux. Les clans les plus au nord ont été très impactés » dit Avedrus.

La soirée avait déjà bien avancée quand une cloche retentit frénétiquement

« Alerte !! Alerte !! » Hurla la sentinelle. Les gardes sortirent et prirent leurs armes. Dederick bondit de sa chaise et fonça dehors.

Quine aussi avait entendu et elle prit congé de ses hôtes précipitamment. Le groupe retrouva Dederick et le bourgmestre à la palissade.

A la lueur de la lune, des silhouettes titubantes sortaient des bois de tous les côtés. Quine incanta un sort de lumière du jour qui révéla une horde de morts vivants : des zombies et des squelettes principalement, accompagnés d’orques et de quelques géants qui avançaient implacablement vers Ambrebois

« J’ai bien fais d’insister pour l’avoir ma foutue palissade » observa cyniquement Dederick.

Derrière la masse des assiégeants une silhouette montée sur un cheval squelette se révéla. C’était un chevalier au visage décharné semblable à Malthuur. Il portait une armure de plates noire avec un casque à cornes rabattues surmonté d’un cimier.

La nuit allait être longue.

 

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