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mercredi 24 mars 2021

Black Powder : Bataille de Mollwitz 1741 (mode speed)

Aller un petit peu de Black Powder, ça faisait longtemps. J'avais très envie de me refaire une partie mais il me fallait une bataille assez petite et prête à jouer. Du coup je me suis orienté sur Mollwitz 1741 qui est assez raisonnable en termes d'effectifs et que j'avais déjà joué et donc je disposais d'un ordre de bataille déjà prêt.

Comme c'est un soir de semaine et qu'il fallait se lever le lendemain pour travailler, la partie devait se jouer rapidement. Pour cela pas de problème Black Powder est le jeu le plus fluide que je pratique (il est même meilleur dans ce domaine que KoW, c'est dire). Par contre pour les batailles habituelles nous utilisions une variante. 

En effet dans les règles de base les divisions sont déroutées quand la moitié OU plus de unités sont ébranlées et votre armée quand la moitié OU plus des divisions sont brisées (en gros une armée ou une brigade comportant 4 brigades/unités est dérouté quand 2 éléments le sont). Notre variante (d'ailleurs suggérée dans le livre de règles) est simplement qu'il faut strictement plus de la moitié des unités ou des divisions brisées (Pour dérouter la même armée/brigade que précédemment, il faut dérouter 3 de ses composantes). 

Sauf qu'ici il faut accélérer la partie j'ai donc pour la PREMIERE fois (ou je dis bien la première) utilisé les règles de base du jeu. Et oh mon dieu que ça va vite en effet ! Rick Priestley dit dans le livre, je cite :  Personnellement je trouve que la règle "plus de la moitié des unités" ralentit trop le jeu à mon goût et j'aime être au lit à minuit. Il faut être indulgent avec les personnes âgées". (ça c'est de la justification).

La bataille de Mollwitz se déroula le 10 avril 1741 à Mollwitz (Małujowice), en Silésie, pendant la guerre de Succession d'Autriche, entre l'armée prussienne et l'armée autrichienne. Sous des conditions météorologiques difficiles (chutes de neige), les prussiens sont d'abord pris au dépourvus et renversé par l'énergique charge du général Römer qui émerge littéralement du brouillard. Les autrichiens déciment la droite prussienne et la bataille semble perdue. Malheureusement pour les autrichiens Römer meurt au combat et la cavalerie autrichienne n'aura aucun soutien pour poursuivre sa percée. le comte Schwerin demande à Frédéric, alors jeune roi de se mettre à l'abri et à regret ce dernier accepte. Dès lors, Schwerin reprend les choses en main et l'infanterie prussienne se ressaisit et avec discipline repousse les cavaliers ennemis et renverse la situation. L'infanterie autrichienne est balayée par les volée rapides et disciplinées des prussiens. Mais ce fut chaud. Frédéric II se promettra de ne plus jamais abandonner son armée en cours de bataille.

Les deux camps commirent des erreurs stratégiques, mais Frédéric II de Prusse, qui participa là à sa première bataille, obtint sa première victoire et cimenta son autorité sur le territoire nouvellement conquis de la Silésie.

Voyons donc si l'histoire se répète.




Le déploiement. Historique, ou du moins proche de la réalité.



Le centre prussien est formée des divisions Marwitz et Prinz Leopold


L’infanterie autrichienne (les divisions Harrach et Goldy) est regroupée autour de Mollwitz.


La division de cavalerie Berlichingen est positionnée sur la droite autrichienne.


La division Römer forme l’aile gauche autrichienne


En face d’elle, l’aile droite prussienne est formée des divisions Schulenburg et Schwerin. Une batterie de 24 livres a été installée devant l’infanterie.


Le centre prussien se compose des divisions d’infanterie Marwitz et Prinz Leopold.


Sur la gauche prussienne, en face de Berlichingen, la cavalerie de Posadowsky.


Les prussiens prennent l’initiative mais leurs brigades n’avancent pas très rapidement. Sans doute gênée par la neige, leur puissante artillerie ne parvient pas à toucher quoi que ce soit.


La masse d’infanterie de Marwitz et de Prinz Leopold se rapproche de Mollwitz.


La cavalerie autrichienne de Römer lance l’assaut sur la batterie prussienne. La mitraille ébranlé et repousse les dragons autrichiens, mais les hussards hongrois parviennent à atteindre les canons et les neutralisent.


L’infanterie prussienne voit la cavalerie autrichienne surgir du brouillard. Les fantassins délivre une volée qui repousse la charge ennemie mais l’un des régiment de cuirassiers parvient à charger les grenadiers prussiens de Schulenburg.


La division de Goldy s’avance pour délivrer une volée sur les prussiens. Mais les tirs autrichiens sont maladroits et ne causent guère de mal à leurs adversaires.

La charge des cuirassiers de Römer cause de lourdes pertes aux grenadiers qui sont ébranlés et se replient sous le choc. Ils parviennent cependant à conserver leur cohésion et ne craquent pas.
Pendant ce temps, les hussards Hongrois se replient.


Les tirs autrichiens n’ont pas stoppés l’avance prussienne.


La cavalerie autrichienne est victorieuse et l’artillerie prussienne anéantie mais la charge n’a pas entraîné la percée escomptée.


Le Graff Schwerin prend les choses en main et fait déployer ses régiments de sorte à former une ligne de feu sur les cavaliers autrichiens.


Pendant ce temps, au centre, Marwitz et le Prince Leopold font avancer leur troupe à portée de mousquet. Les troupes de Marwitz parviennent à ébranler un régiment autrichiens mais celles de Leopold n’obtiennent pas grand résultat.
La ligne autrichienne tient globalement bien sous le feu prussien.


C’est également le cas de la cavalerie de Römer. Les cuirassiers encaissent sans broncher les tirs des fantassins prussiens.


Du coup les autrichiens déclenchent une seconde charge. Si l’un des régiments bat en retraite devant le feu ennemi, le second en revanche parvient à percuter les rangs prussiens et ébranlent un régiment. Mais une fois encore, les prussiens plient mais ne rompent pas.
Sur le flanc gauche les cavalerie de Posadowsky et Berlichingen se regardent en chien de faïence. Personne ne souhaitant prendre l’initiative de l’attaque.


Au centre, au contraire, ça bouge. Les autrichiens de Goldy déclenchent une charge à la baÏonnette contre la ligne prussienne. Quatre régiment donnent l’assaut. A la pointe de l’attaque, les grenadiers autrichiens.


Malgré le tir de contre-charge les autrichiens parviennent au contact. Les bataillons prussiens se défendent bien. Celui opposé aux grenadiers subit des pertes mais le second parvient à repousser ses adversaires.


Les cuirassiers prussiens, soutenus par les dragons, chargent les cuirassiers autrichiens. La mêlée est féroce mais les prussiens, plus nombreux parviennent à ébranler leurs ennemis. 


L’infanterie de Marwitz s’avance pour ouvrir le feu sur les hussards hongrois déjà secoués. Mais ces derniers ne déroutent pas.


Posadowsky s’avance prudemment. Il hésite à attaquer la puissante cavalerie autrichienne de Berlichingen.


Une tentative de charge de cuirassiers venue de la gauche sur les bataillons de Marwitz est repoussée par le feu prussien.
Les fantassins de Marwitz font feu sur les cuirassiers une seconde fois et les désorganisent.

Si la situation à droite est mauvaise, le centre est indécis. Les prussiens enivrés par la victoire chargent la seconde ligne de Goldy mais  sont massacrés par le tir de contre-charge et par la mêlée qui s'ensuit. Les autrichiens créent ainsi  une première brèche dans la ligne du prince Leopold. Les fantassins sont bientôt suivis par les grenadiers qui déciment leurs adversaires.


Les cuirassiers encore en état de combattre son décimés et le tir prussien anéantit la cohésion des unités restantes, causant la déroute de la division Römer. 


Les grenadiers autrichiens relancent une charge qui déroute un nouveau régiment prussien. A côté d’eux les fantassins autrichiens ouvrent le feu à bout portant. Les hommes de Marwitz tiennent le choc. En revanche ceux de Léopold paniquent et s’enfuient provoquant l’effondrement de tout un pan du centre prussien.

la cavalerie de Schulenburg et les colonnes de Schwerin menacent désormais Mollwitz.


Les fantassins de Schwerin tentent de balayer les tirailleurs autrichiens mais sans succès.


Les troupes de Marwitz se replacent avec discipline pour prendre en étau les autrichiens victorieux de Goldy avant que leurs renforts ne puissent arriver. Pris dans des feux croisés les courageux autrichiens sont ébranlés mais ne flanchent pas. Les grenadiers notamment tiennent toujours bon. En revanche, le général Goldy voit sa division déroutée.


Les fantassins autrichiens ne peuvent exploiter leur victoire et doivent se replier.


Voyant son flanc désormais menacé, le comte Neipperg sonne la retraite de son armée.

Il n’y aura pas de retournement de l’histoire.

Les prussiens sont victorieux.



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