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dimanche 6 février 2022

La Bataille de Gänzebrücken

Ce samedi nous avons organisé deux multijoueurs avec les camarades Hervé et Nicolas. J'ai essayé d'ajouter un quatrième larron mais n'ai pas réussi, donc on a fait avec notre nombre impair.

L'après midi c'était Pike & Shotte et le soir Bolt Action (qui fera l'objet d'un second rapport). Nous avons fait comme l'autre fois avec Nicolas, c'est à dire qu'on a monter les listes sur le moment à 600pts cette fois. Nous les avons pioché dans le supplément Devil's Playground.

Nicolas a souhaité joué les Danois de Christian IV. Du coup  Hervé et moi nous faisions deux contingents pour le parti catholique dans la période correspondante. Hervé jouera un contingent espagnol réparti en 2 battalias, tandis que je ferait un contingent bavarois de la Ligue Catholique.

La version vidéo est disponible ici sur ma chaîne Youtube, si vous préférez le texte, continuez ci-dessous.








Au matin, les armées de la Ligue Catholique et du Royaume d'Espagne affrontent les Danois près de Gänzebrücken.

Derrière la colline à l'ouest, le contingent danois.


En face d'eux, défendant un des ponts du village, l'infanterie espagnole.

Au centre, face à Gänzebrücken, les alliés protestants allemands.

En face d'eux, de l'autre côté de Gänzebrücken, le Tercio bavarois près à en découdre.

A l'est des mousquetaires et des levées paysannes motivées appuyées par des dragons danois.

En face, les catholique alignent leur cavalerie ainsi que deux pièces d'artillerie.

Le tercio bavarois avance comme un seul homme avec la cavalerie espagnole. Les troupes d'assaut bavaroises investissent Gänzebrücken. Les premiers tirs catholiques font peu de dégâts.


... mais parviennent à désorganiser un régiment de piquiers allemands.

Les danois sont pris au dépourvus et ne parviennent pas à se mettre en ordre de marche.

Le second régiment de piquiers allemands décide de charger les mousquetaires bavarois. Mais non seulement ces derniers se défendent bien, mais en plus le nombre conséquent de soutiens dont ils disposent leur accorde la victoire. Les protestants refusent cependant de céder. Durant tout cette partie, ces gars là n'auront pas un étendard de lion pour rien !

Mousquetaires et troupes d'assaut n'ayant pas reçu l'ordre de mouvement à ce moment, tirent sur les troupes d'assaut bavaroises embusquées dans Gänzebrücken.

le mortier catholique fait mouche sur les cuirassiers danois qui subissent leurs premières pertes.

Toujours incroyablement réactifs, les soldats catholiques passent le pont pour bloquer l'accès du village.

Alors qu'ils s'y pensaient à l'abris les troupes d'assaut bavaroises subissent un feu nourri et dévastateurs des tireurs protestants et de l'artillerie lourde. Les pertes sont telles que les bavarois déroutent et s'enfuient !

Point de situation à l'Est. Les levées paysannes sont embusquées dans la forêt

Points de situation à l'Ouest

La chaine de commandement catholique étant toujours d'une redoutable efficacité (Hervé comme moi, ne cessons d'obtenir "3 mouvements" sur nos ordres) les cuirassiers espagnols fondent sur les dragons protestant pris au dépourvus et les déroutent sans pitié..

Les arquebusiers à cheval espagnols tournent le flanc protestant et tirent sur les mousquetaires allemands, sans trop de résultats. 

L'artillerie catholique fait feu à son tour et parvient à peine à infliger une perte au canon ennemi. Résultats excellents en manoeuvre... médiocres en tir. En revanche, un des régiment de piquiers bavarois parvient à prendre le flanc des piquiers protestants au lion du Palatinat.

Les espagnols se retranchent derrière un talus, attendant les danois de pied ferme.

Les bavarois toujours bien soutenus et en supériorité remportent le combat. les palatins ébranlés et désorganisés reculent mais ne paniquent pas.

La riposte protestante ne se fait pas attendre. Les levées paysannes, avec leurs pétoires et leurs armes de jet font feu sur les arquebusiers montés espagnols qui accusent le coup.

En revanche les mousquetaires et les troupes d'assaut protestants ne bougent pas, se privant ainsi de l'occasion d'entrer dans Gänzebrücken.

Toujours dans la plus totale confusion, les fantassins danois ne bougent pas. Les cavaliers, incapables de briser seul la battalia espagnole décident de contourner par la colline.

Les combat font rage au centre. L'une des unités de mousquetaires bavarois est ébranlée par les tirs de l'artillerie et des mousquets protestants.

Et ce déluge de tirs a une conséquence funeste sur le moral. Alors que les piquiers bavarois sont aux prises avec les palatins et que la victoire est proche. Le général en chef tente de rallier les mousquetaires mercenaires bavarois et échoue. Paniqués par les tirs, les hommes se rappellent ne pas avoir été correctement payés et décident de se retirer du combat ! La règle "mercenaire" vient de faire une victime... 


Alors que les mousquetaires reculent sous les vociférations du général qui les traite de lâches, les autres piquiers bavarois ne parviennent pas à atteindre les mousquetaires ennemis. L'artillerie n'obtient guère de résultat non plus. Pire encore, les mousquetaires du flanc est passent tirailleurs et chargent la milice paysanne dans la forêt... et échoue à battre ces bouseux sous équipés et sous-entraînés !

Profitant des hésitations de leurs ennemis, les épéistes espagnols investissent Gänzebrücken.

Les espagnols à l'ouest voient que les fantassins ennemis font du sur place. Ils sont cependant inquiets d'être débordés et se replacent face à la colline.

Retour à l'Est : les arquebusiers montés passent en tirailleur et chargent la seconde levée paysanne dans la forêt....et échoue aussi ! Ces paysans enragés se battent comme des beaux diables alors qu'ils sont déjà tous ebranlés en plus, c'est incroyable !

Une vague de motivation semble souffler sur le camp protestant. Ebranlés et désorganisés les piquiers du Palatinat parviennent à ébranler à leur tout les piquiers bavarois qui leurs sont opposés. Les deux camps ont subi des pertes terribles mais continuent avec rage de s'entretuer à coups de piques.


La roue semble tourner. Les autres piquiers allemands parviennent à charger les arquebusiers montés espagnols

Pris entre deux feux ces derniers se replient en désordre. Les cuirassiers interviennent. Cependant, peu désireux de charger une masse de piquiers, les cavaliers utilisent la caracole et déchargent leurs pistolets à bout portant, désorganisant leurs adversaires.

Une nouvelle salve d'artillerie protestante ébranle le troisième régiment de mousquetaires bavarois, brisant le moral de toute la division (1 division à 0 pour Nicolas)

Les dragons traversent la forêt et causent des pertes sur les mousquetaires espagnols.

Les épéistes espagnols voyant le pétard des troupes d'assaut menacer de leur exploser à la figure décident de tenter une sortie. Ils chargent les mousquetaires allemands et les taillent en pièce mais ces derniers tiennent bon.

Les piquiers bavarois parviennent à passer à travers le tir de contrecharge des mousquetaires. Mais ces derniers sont tenace, alors que les bavarois eux, ont le moral brisé. Le combat se solde par une égalité. les deux unités étant ébranlés, les deux testent : les piquiers partent en déroute. Les mousquetaires tiennent. Toutefois en ébranlant cette unité, nous brisons à son tour la division allemande de Nicolas (1-1)

Paysans et mousquetaires bavarois ne parviennent pas à se départager. les deux unités se replient en désordre avec dans l'intention de quitter le champ de bataille.

Pendant ce temps, les piquiers continuent de s'entretuer malgré leurs pertes et la déroute de leurs divisions respectives.



les danois finissent enfin par bouger de façon spectaculaire. Les mousquetaires  danois ouvrent le feu sur leurs homologues. Ces derniers subissent heureusement peu de pertes.

Le flanc Est protestant n'est plus qu'un capharnaum. Paysans et soldats se dispersent à tous vent. Seul les piquiers sont encore en cohésion, mais ils sont toujours désorganisés par la caracole et les tirs des cuirassiers. Le général de cavalerie espagnol rallie ses dragons.

Au bout d'un suspens et d'un combat insoutenable, les piquiers au lion du Palatinat viennent à bout des bavarois qui sont quasi morts jusqu'au dernier.


L'artillerie catholique parvient à venir à bout de son homologue protestante.

Les piquiers espagnols chargent les mousquetaires danois qui tiennent le choc. En revanche la tentative des dragons de prendre le flanc des piquiers échoue.

Malheureusement ce faisant, les mousquetaires espagnols sont isolés et chargés par les cuirassiers danois. Le tir à bout portant ne suffit pas à disperser les cavaliers et ces derniers taillent leurs ennemis en pièce

En conséquence, et malgré la victoire des épéistes sur les mousquetaires allemands, la battalia d'infanterie espagnole est brisée à son tour et toute l'armée catholique bat donc en retraite. Les Danois et leurs alliés Protestants restent maîtres du champ de bataille malgré des pertes sévères.

Une victoire pour Nicolas avec 2 divisions ennemies brisées contre 1. Bravo !

Un grand merci à Nicolas et Hervé pour leur participation. Ce fut une partie très fun et assez serrées. Nous avons eu énormément de chance en phase d'ordre puisque nos troupes se déplaçaient quasiment tout le temps du maximum possible (3 mouvements). En revanche nos tirs furent pauvres. J'ai mal placé mes canons tandis que Nicolas a pu tirer partie des siens à plein rendement. 

. De façon générale, Nicolas a, à défaut de réussir à passer touts ses ordres, au moins rentabilisé son tir et son combat et il a bien mieux réussi ses sauvegardes. Perdre les troupes d'assaut fut un coup dur notamment. La retraite des mercenaires lors du ralliement fut également une grosse épine dans mon pied également, car ces derniers étaient bien placés. Enfin ne parlons même pas de ces foutus paysans ! Des relous de première ! Même ébranlés ils ont tenus et ont cloué nos troupes sur place permettant notamment aux piquiers protestants de disperser nos dragons.

Cependant ce fut globalement équilibré. Le seul truc que nous changerons dorénavant pour ces petites parties, c'est notre règle maison sur le seuil de déroute des armées. 

En effet Pike & Shotte partage avec Black Powder le même système à ce niveau. La règle de base dit "victoire quand strictement la moitié des divisions de l'armée sont brisées" (donc si vous avez 4 unités dans votre battalia, en détruire deux suffit à briser la battalia. 

A Black Powder, où l'on a tendance à jouer à gros format et avec souvent 8 à 12 divisions, on a une règle maison qui dit que la victoire s'obtient quand "Plus de la moitié des divisions de l'armées sont brisées. cette règle n'a que peu d'impact en termes d'équilibre quand on a beaucoup de division, par contre elle nous permet de faire durer un peu la partie (sinon croyez moi le jeu va très très vite par rapport à ce qui est sur la table).

Par contre à Pike & Shotte j'ai moins de figurines, on joue à moins de points. Et là il faut bien reconnaitre après ces deux parties que le fait de devoir briser les deux divisions d'une armée qui n'en a que deux, est beaucoup plus difficile que d'en dégomme deux sur une liste qui en comporte trois, et la souplesse offerte en terme de déploiement ou de commandement ne compense pas vraiment ce fait. d'autant que rajouter une division oblige à dépenser 40 points de commandant. Il n'est donc pas logique qu'une dépense conduise à un malus. On va donc revenir à la règle de base pour les petites parties, histoire qu'il y ait un intérêt à dépenser des points pour une division en plus.

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